Tardis du doctor who VR

Certains lieux sont magnifiques à observer (mais pas tous, certains semblent négligés)

Les actions sont parfois laborieuses à mettre en place. Un motion sickness trop important.

Il n’en fallait pas moins pour plonger le sort de l’Univers dans une situation pour le moins dramatique. Je ne veux pas paraître alarmiste, mais il est possible qu’un virus soit au cœur du temps et menace de tout détruite. TOUT.

Votre mission sera de retrouver trois cristaux temporels disséminés aux quatre coins de l’univers et du temps, bien qu’il soit évident que ni l’univers, ni le temps ne possèdent de coins. Mais j’aime bien les expressions humaines incohérentes.

Un puzzle game très léger

Le début de mon aventure me paraissait terriblement excitant : les premières images étaient séduisantes et quelques manipulations me rappelaient mes péripéties vécues dans des escape games. Il faudra retrouver des éléments et en déduire des codes, ou positionner des câbles au bon endroit… vous voyez le tableau ?

Pourtant contrairement à d’excellents puzzles games en VR comme Last Labyrinth, les énigmes sont vraiment faciles, voire enfantines. Mais plus vexant encore, la rapidité à laquelle tombent les premiers indices… de l’ordre de quelques secondes, le temps de placer son personnage devant une interface et BIM indice ! Puis quelques secondes après, vous risquez de recevoir un deuxième indice, voire l’explication claire de ce que le jeu attend de vous. On ne peut pas dire que ce soit très stimulant intellectuellement.

Doctor Who : the Edge of time aurait pu être un excellent puzzle games, une sorte de point and click ultra évoluée en VR, mais finalement, les énigmes sont des prétextes pour donner l’illusion au joueur d’incarner un personnage intelligent devant résoudre une série d’énigmes. Ce jeu nous guide définitivement trop et donne la sensation d’obéir simplement aux consignes.

intérieur du tardis en VR

Des actions laborieuses à mener

D’autres déceptions ont suivi : la plus frustrante est de loin le confort du jeu. D’une part, vous ne serez probablement pas épargné par le motion sickness. J’ai rarement eu autant mal au cœur en jouant à un jeu en VR, abrégeant régulièrement mes sessions. Ce mal de cœur me décourageait bien souvent à reprendre ma partie en cours. Après tout, pourquoi se faire du mal ?

Pourtant, les concepteurs ont intégré une réduction de champ de vision. Un halo noir entoure votre champ de vision durant les déplacements ce qui réduit légèrement la sensation de mal de cœur. Vous pouvez dans le menu en définir sa taille. Malheureusement, ceci n’annule pas cette gêne. Plan B : vous pouvez vous déplacer par à-coups sans utiliser le joystick. Ouf ceci est bien plus efficace, mais l’immersion en est évidemment impactée et il vous faudra quand même utiliser le joystick pour vous positionner de façon plus précise. Cette gymnastique m’agaçait littéralement.

Enfin, la prise des objets n’était pas toujours aisée et le suivi de la manette étrangement moins efficace que pour d’autres jeux. J’ai eu la sensation de lutter durant 5 heures simplement pour agir ou me déplacer : forcément, je n’ai pas pu prendre beaucoup de plaisir à jouer à Doctor Who.

niveau VR doctor WHo

L’univers sauve le jeu

Les tableaux sont variés et certains magnifiques : l’univers ainsi dessiné permet d’apporter un peu d’intérêt à ce jeu. Tous les chapitres ne sont pas de qualité égale, certains ont pour moi été négligés avec des décors vides et peu immersifs. Nous passons régulièrement d’un « wahoouuuuu » à un « ouais, bof, on sort quand d’ici ? ».

Globalement, les univers ont un point commun : ils sont sombres, effrayants, nous sentons que le « mal » rôde. Finalement, vous ne vous sentirez vraiment bien qu’à l’intérieur du Tardis.

Cette oppression n’est ici que vous mettre sous pression, mais finalement le danger n’arrive jamais vraiment. Les ficelles mises en place pour nous stresser sont visibles : vous attendez sans cesse que dans le prochain lieu se trouve « un danger bien pire que les précédents » « qu’il faut faire vite » « qu’il ne faut surtout pas croiser Untel » etc. Des menaces, des menaces … La peur se fabrique en vous, mais il ne se passera quasiment rien à l’exception de petits jump scares. Pourtant tout en sachant cela, le jeu a réussi à m’angoisser constamment : son ambiance est donc très bien mis en place.

Doctor Who : the edge of time reste globalement une déception pour moi : le jeu est court, il se passe peu de choses et les énigmes sont quasiment inexistantes.

Informations complémentaires :

Nous avons joué Doctor Who : The Edge of time sur PlayStation VR, mais il est aussi disponible sur les casques Oculus Rift, HTC Vive et Valve index.

Jouable en anglais avec sous-titres français