Alex [ OWAG ]
Bienvenue à la Mad Hatter : la Gin and Tea party, l’expérience immersive qui vous offrira un apéro plongé dans l’univers d’Alice aux Pays des Merveilles.
Venez prendre le thé avec le Chapelier fou
Cette expérience immersive a l’ambition de vous plonger dans l’univers d’Alice aux pays des Merveilles, et plus exactement à la table du lièvre de Mars et du Chapelier fou, dans une boucle sans fin qui vous rendra fou à votre tour.
Mais revenons au début, vous êtes encore sain-e-s d’esprit pour quelques minutes et vous voilà installé-e-s à la table des convives : une grande table qui vous permettra de rencontrer les coudes des autres invité-e-s avant de les lever inlassablement.
Mad Hatter, la Gin and Tea Party boucle ainsi sans fin sur cette fête initiée par le Chapelier fou. Vous allez donc vivre et revivre cette Gin Party (placement de produit inside). Cette étrange expérience est assez amusante finalement. À chaque fête, un verre de Gin. Nous n’avons pas eu moins de 4 verres en …. 1 heure. Au troisième, alors que mon verre précédent n’était pas terminé, un malaise s’installe donc “heu mais mais… je ne peux pas boire tout ça !” et finalement cette accumulation de “thé” au Gin tous les quart d’heures génère ce sentiment d’emprisonnement dans le temps.
J’ai lâchement abandonné mon avant-dernier verre pour l’offre (oui généreusement) à Virginie qui a donc pris 4,5 thés au Gin. À la tienne et un Joyeux non-anniversaire !
Rassurez-vous, ces verres sont peu dosés en alcool.
Un événement Fever sans fièvre
La communication des événements organisés par Fever est généralement bonne, leurs idées tout autant. Mais souvent, la qualité n’est pas à la hauteur des promesses.
L’accueil dès le départ a été extrêmement froid et antipathique par une hôtesse qui ignore tout de ses zygomatiques. Alors que nos comédiens riaient, jouaient et exprimaient tout un panel d’émotions, dans un coin, gisait l’hôtesse et sa triste mine dans son lac des larmes.
Le service des verres était bien souvent maladroit : oublier de proposer la version sans alcool, se tromper dans les parfums (“je prendrai goût genièvre s’il vous plaît…merci … ah ça a le goût de menthe …”).
Fever s’impose donc comme le leader du divertissement low cost.
Mais du coup est-ce du théâtre immersif ?
Voilà la question que Virginie me lance entre deux cocktails au Gin. Ok, lançons nous dans un débat sur la définition du “théâtre immersif”, et accepter ou non cette expérience dans notre chère catégorie. Phileas aurait adoré en discuter durant des heures.
Habituellement, nous considérions le théâtre immersif comme étant une expérience dans laquelle les spectateurs agissent et échangent avec les comédiens, voire modifient les scènes de part leurs interactions. Selon cette idée Mad Hatter ne peut pas être considéré comme du théâtre immersif, pourtant je suis assez tentée de l’intégrer dans cette catégorie.
“Mmmmmh….”, je fronce les sourcils et active tous mes neurones. “Et s’il s’agissait de l’espace des comédiens ? Dans le théâtre immersif, les spectateurs sont sur scène avec les comédiens”. Dans le théâtre classique, les spectateurs sont derrière le fameux 4e mur, et nombreuses sont les œuvres qui ont cherché à casser ce mur. Le théâtre immersif en fait clairement partie. La participation des spectateurs avec les comédiens n’est peut-être pas un critère discriminant. Ils participent plus ou moins.
Ici, dans Mad Hatter, nous participons très très peu, mais nous pouvions parler parfois aux personnages bien que cette interaction n’a aucun impact sur l’histoire. Mais nous étions bien dans la scène, à leur table, avec eux.
Mais c’est surtout un divertissement
Alors si d’autres expériences de théâtre immersif ont une écriture plus fine pour une approche artistique intéressante, ici, il s’agit avant tout de divertissement, ni plus ni moins. Mais si vous l’acceptez comme tel, vous pourrez passer un bon moment !
Les décors n’ont pas à pâlir devant des escape games consacrés à la thématique d’Alice aux Pays des Merveilles, le lieu est rempli de végétation, de couleur, de clins d’œil au roman de Lewis Caroll.
Mad Hatter s’inspire bel et bien du roman en évoquant ce problème de “temps” lié au Chapelier fou, en dessinant un peu de folie, en citant même la devinette du Chapelier fou. Les scènes proposées par les comédiens sont souvent drôles bien que le lièvre soit ici ultra libidineux. Soit.
Dans tous les cas, les comédiens donnent beaucoup d’énergie pour partager cet univers et rattrapent largement la léthargie de l’accueil. Nous avons donc globalement passé un bon moment.
Pour plus d’informations : https://madhatterginteaparty.com/paris/
Si vous aimez comme nous l’univers d’Alice au Pays de Merveilles, l’escape game Alice de Phobia pourrait vous intéresser.
