Nous avions eu la chance de rencontrer cette équipe dynamique et douée lors d’un jeu de piste très malin, « Le Choix » dans lequel nous devions tuer une personne, mais ne pas se tromper dans nos choix. Le scénario était extrêmement fin, drôle et intelligent. Un vrai coup de cœur. L’équipe de Oh oh enchaîne les expériences immersives éphémères et nous avons tenté d’en découvrir davantage sur leur parcours !
Oh oh organise une expérience immersive pour Halloween: « La séance » du 16 octobre au 1er novembre !
A l’origine, vous étiez des metteurs en scène et des scénographes ? Pouvez-vous nous en dire plus sur vous ? Sur ce qui fait que vous avez eu envie de fonder Oh oh ! ?
Oui ! Sortis d’étude, nous avions commencé par créer une association dans le but de faire tourner notre propre compagnie de théâtre…mais, soyons clairs, il est quasiment impossible de vivre de cela !
Nous avons donc fait des petits jobs jusqu’au jour où nous nous sommes rendus compte que nous adorions créer des soirées surprises à nos amis et que peut-être il y avait une réelle demande dans ce domaine…
De la décoration au jeu, quel chemin avez-vous parcouru ?
Un chemin très court puisque la plupart du temps, les jeux que nous revendiquons comme étants immersifs ne peuvent que très rarement se passer d’ambiance…et donc de décor.
Comment se passe l’organisation de Murder party ?
Bien ! Mais le vrai secret c’est la logistique ! Nous accumulons les listes, listes d’idées, d’énigmes, de personnages, d’accessoires, de courses. Nous sommes des pros des listes. Notre travail sur les Murder Party consiste à trouver la proposition la plus en adéquation avec le lieu dans lequel la soirée se déroulera pour réellement jouer sur l’immersion. Ensuite, pinceaux, aiguilles, clous, *Photoshop, nous créons toute la base de jeu, et plus qu’à tout installer pour la soirée !
Vous avez conçu les (sublimes) décors de “La Dame blanche” chez How Many Door. Comment s’est déroulé ce projet ? Vous aviez carte blanche ? Comment adaptez-vous les décors en fonction des mécanismes prévus ?
Merci ! Comme pour tous nos projets, nous avons travaillé en étroite collaboration avec Duncan, Mylène et Romain afin de comprendre réellement ce qu’ils attendaient de nous (que cela soit conscient ou non), ensuite nous sommes force de proposition afin de pouvoir avoir matière à discuter et affiner la chose.
Pour ce qui est de la relation entre le décor et les mécanismes, nous avons souhaité tout créer en même temps car, pour How Many Doors comme pour nous, nous regrettons quand nous rencontrons dans les escape games des mécanismes »patchés » sur les décors qui brisent le côté qualitatif de l’immersion.
“Le Bunker” avait beaucoup fait parler de vous, pouvez nous en dire plus, quel était ce projet ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Ou de bonnes surprises ?
Le Bunker a été notre premier événement non commandé (c’est-à-dire la première fois que nous avons voulu créer nous même un événement sans que celui-ci ne nous soit commandé par un client).
Donc : que des bonnes surprises !!!
Une très bonne réception de ce mélange d’escape game et de théâtre, une agréable complicité entre les joueurs et les personnages que nous incarnions et un succès que nous n’avons pu qu’apprécier.
Plus récemment, vous avez conçu un jeu de piste, proche du théâtre immersive “Le choix” à jouer dans les rues de Bordeaux. Comment aviez-vous géré le rythme et la gestion des 4 acteurs qui croisent les joueurs ?
Les rumeurs disent que nous sommes des génies…
Avez-vous des anecdotes amusantes sur cette expérience Le Choix ?
On en a mille ! En réalité, chaque partie est différente et apporte son lot de situations dont nous rions en fin de jeu.
Les joueurs nous surprennent toujours en inventant des tactiques, des scénarios parallèles, chaque fois ils apportent des idées auxquelles nous n’aurions jamais pensé, ce qui en finalité est tout l’intérêt de vivre à leur côté cette expérience !
Quelles sont les différences dans la conception de la Chambre Noire (un escape game mobile) et celle d’un escape game fixe ?
Plus de boîtes de rangement à porter et moins de peinture sur les t-shirt !
Mais plus sérieusement, dans la conception de la chambre noire le plus dur a été de réfléchir à un format »qui rentre dans un camion » à la différence d’un escape game fixe où on peut vraiment y aller sur le décor !
Quelle différence apportez-vous dans la conception d’expérience ludique aussi différente que les jeux de piste, les murder party ou les escape games ?
Pour chacun de ces trois types de jeu, l’immersion et le scénario se créent d’une manière différente. Nous prenons soin à ce que chacune de ces expériences cueille le joueur dans son quotidien et que les jeux commencent par surprise.
Pour vous, quels sont les points importants lors de la création du game design d’une expérience ?
L’amusement. Il faut à tout prix que les épreuves que nous proposons aux joueurs soient fun à faire et qu’ils vivent une expérience qui nous plairait à nous aussi si nous étions joueurs.
Sur quel projet travaillez-vous actuellement ? / Quels sont vos actus ?
LE BILLET ! Expérience immersive éphémère au théâtre des beaux-arts jusqu’au 5 Juillet, venez nombreux, c’est chouette !
Le speech :
Félicitations. Vous venez d’éliminer votre cible. Vous jetez un dernier regard sur son corps sans vie. Vous savez qu’il ne vous reste qu’une seule chose à faire : mais laquelle ?
Disparaître ?
Poursuivre votre mission ?
Au fait… Qui a dit que choisir, c’était renoncer ?
Le scénario vous propose d’incarner des tueurs à gages dont le contrat vient de se terminer. Si les films d’espionnage ont un générique de fin, dans la vraie vie, il n’y en a pas.
Votre mission commence au clap final.
P.S : Dites adieu à votre gentillesse et à votre bienveillance, ici, c’est vous les méchants !
(à vivre à partir de 12 ans)
Champ libre : quelque chose à raconter ? 🙂
Nous sommes actuellement en réflexion sur notre prochain événement (les bruits qui courent parlent d’un jeu durant la période d’Halloween…oh oh!)