L’escape game Rock’N Spy a l’ambition d’allier deux univers très différents : celui du rock anglais des années 70 et celui de la guerre froide. Couleur, musique, vie VS grisaille, danger, mort ? Comment l’Antichambre va jongler avec ces deux mondes ?
Un escape game recyclé
Et c’est tant mieux ! L’antichambre a renouvelé son ancien escape game KGB qui n’était vraiment pas terrible. J’avais confiance sur le fait que l’Antichambre ne pouvait pas faire pire.
Le scénario de Rock’N Spy fait encore une fois mention du KGG. En effet, en tant qu’agent du MI6 vous aller enquêter sur une star du rock anglaise pour vérifier s’il s’agit d’un agent du KGB. Alors, Rock’N Spy ne semble être qu’un rafraichissement de l’ancienne salle KGB et pas véritablement une nouvelle salle. Et ça se voit !
Vous reconnaitrez certains meubles, la forme de la salle à l’exception de quelques zones, et des objets provenant de KGB. Alors pourquoi, c’est malin en réalité, peut-être même écolo, amusant pour les joueur.se.s qui vont chercher les points communs, mais est-ce vraiment une réussite ici ? Hé bien pas vraiment, parce que Rock’N Spy, une salle ouverte en 2023, semble être déjà veillotte et est loin de se mesurer aux autres nouvelles salles parisiennes.
Face A : un univers coloré et musical
Le début de l’aventure vous mènera dans l’antre de la rock star. Les couleurs seventies, l’excentricité qui ne peut appartenir qu’à une star de la musique des années 70 et les énigmes basées sur la musique vous mettront dans une ambiance assez fun et joyeuse.
Les amateur.rice.s de musique de cette période seront ravi.e.s de l’atmosphère. Cependant, l’immersion aurait pu être plus poussée. Bien que de la musique soit présente, le volume sonore est très bas et passé inaperçu. De plus, on ressent dès ce départ un contraste entre les thèmes du rock et de l’espionnage, donnant l’impression que le concept ne s’est pas totalement affirmé.
Mais ce petit monde était assez agréable pour me faire oublier le manque de modernité de la salle. Jusqu’à ce qu’on passe dans l’upside down…
Face B : mayday mayday
La thématique de la guerre froide vous sera aussi violente qu’un éclat d’obus dans la tête. Tout deviendra austère, gris, avec tout l’attirail militaire des années 40. Votre nouvelle musique sera le rythme si sexy du morse.
Rock’N Spy laisse perplexe quant à son public cible : est-ce que les amateur.rice.s de Rock Anglais vont apprécier être jeter dans ce nouvel univers ? Personnellement, ma réponse tire vers le Niet. Le mélange entre la Guerre froide et le rock glam ne parvient pas à apporter une véritable cohérence à l’histoire. Bien que certain.e.s puissent être fans des deux univers (…je crois…), il aurait été préférable de trouver une salle plus fun et renouvelée.
L’Antichambre aurait pu se surpasser en proposant une expérience plus originale et surprenante comme dans son escape game Le Studio.
Un escape game qui manque de fraîcheur
C’était pourtant la promesse de départ avec cette thématique « rock anglais ». Mais la réalité est tout autre.
Du côté des énigmes, Rock’N Spy propose des défis sans grande originalité. La plupart des joueur.se.s reconnaîtront des énigmes vues dans d’autres escape games. Certaines seront longues à résoudre simplement à cause du process assez laborieux : ce type d’énigmes a tendance à casser le rythme de jeu de l’équipe.
L’idée de départ était plutôt attirante mais finalement cet escape game me laisse un peu perplexe.