KGB, une des premières salles de l’Antichambre n’est plus toute jeune et ne fait plus le poids face aux autres salles parisiennes plus fraîches et originales.
Un scénario peu exploité
Vous allez devoir récupérer des documents compromettants pour éviter une fin assez terrible à votre ami Ian Birehoff. Sa vie est entre les mains du KGB, trois lettres qui peuvent faire frissonner. Trois lettres qui revendiquent le sérieux Komitet gossoudarstvennoï bezopasnosti ! En gros il s’agit du comité de la sécurité de l’Etat. Néanmoins, après le brief de départ, la salle ne nous a pas vraiment permis de “vivre” cet univers. Nous n’avons ni senti l’urgence de la situation, ni le danger encouru par Ian ni même, ce qui est bien plus regrettable, l’univers russe que ces fameuses lettres évoquent.
Au final, on a rapporté des papiers, mais ça aurait pu être sa liste de course, pour nous, c’était pareil.
Les énigmes se sont enchaînées de manière linéaire sans rapport entre elles et encore moins avec l’histoire. Elles auraient pu être placées dans n’importe quel escape game. Finalement, il y a vraiment peu d’éléments à résoudre. Si certains mécanismes peuvent être obscurs pour un joueur débutant, une équipe expérimentée terminera très rapidement (mais vraiment rapidement) la salle sans se presser. Cependant, une énigme reste dans ma mémoire, plusieurs semaines après notre passage : malheureusement, ce n’est pas parce qu’elle est astucieuse, mais plutôt parce qu’elle était terriblement hors sujet.
Un décor d’escape game dés-immersif
Je viens d’inventer ce mot, mais ça colle bien. Bref. On a rarement vu autant d’éléments exposant fièrement sa pastille rouge “ne pas toucher” : sur les objets, cadenas et certaines portes, balisant le jeu comme un chemin de Grande Randonnée.
Que les décors soient « beaux » ou pas, que le scénario soit attrayant ou non, j’espère toujours oublier ma « vraie » vie durant une heure. Malheureusement, ces petits détails, nous rappellent régulièrement qu’il s’agit d’un jeu avec des zones interdites.
Si certains éléments évoquent rapidement ce grand pays de glace comme un drapeau communiste, d’autres sont plus neutres, voire étranges. Aussi, les pièces sont petites, c’est donc très frustrant de voir un espace, relativement grand, gâché par une interdiction formelle d’entrer. Nous étions comme un perroquet en cage.
Une salle pour ceux qui ne connaissent pas les Escape Games
Je pense que j’aurai apprécié cette salle à son lancement et avec moins d’expérience. L’Antichambre ne sort pas de ses acquis en se renouvelant pour proposer des salles moins classiques et plus immersives. C’est dommage, leur ancienneté aurait pu faire d’eux une enseigne incontournable.
L’avantage est que cette enseigne d’escape game propose des tarifs très bas en heures creuses ainsi que des réductions régulièrement.