Le scénario et les décors sont originaux. La pression est constante durant tout le jeu.

Vous connaissez tout sur les serial killers et leur passion pour le découpage d’Humain? Mais êtes-vous déjà entré dans la tête d’un psychopathe? Non, non… pas comme un profiler, mais plutôt comme un véritable voyage dans le subconscient d’un psychopathe. Si vous vous demandez à quoi ressemble le cerveau d’une telle personnalité, la réponse se trouve dans La Chambre du Psychopathe.

Cette accroche est déjà originale en soi : les escape games dans lesquels les joueurs doivent survivre à un serial killer ne manquent pas, que ce soit dans un asile, un abattoir, des cuisines lugubres, etc. Mais ici, le tueur est en captivité et devient le cobaye d’une expérience visant à « détruire » la cause de son comportement. Pour cela, vous allez entrer dans sa tête, enquêter, effacer ce qui cloche et tout ira bien…

Facile, non?

Dans la tête d’un serial killer …

… c’est le chaos. C’est peut-être pire que dans n’importe quel antre de psychopathe. Pour une expérience psychologique, cette épreuve va être très physique. Il faudra parfois vous déplacer vite, montrer, descendre, vous mouvoir dans le noir absolu, évoluer dans des passages peu pratiques… Donc mettez vos baskets et préférez un pantalon long, sinon vous finirez comme moi avec la jambe râpée (le tueur s’en léchait les babines).

La pression monte vite dans ce scénario : au bout de 10 secondes, l’ambiance était posée. On était déjà démunis : notre entrée dans les lieux a été perturbante et très immersive. Nous ne savions pas encore que la pression allait encore monter de quelques crans par la suite, jusqu’à un beau final, tout aussi chaotique. La panique a désorganisé totalement l’équipe ce qui a été assez drôle (et c’est précisément à ce moment-là que j’ai perdu ma jambe).

ours en peluche sur un lit

Et l’enquête dans tout ça ?

L’histoire est très bien déployée et pensée. Mais j’avoue que mon cerveau reptilien cherchait davantage à partir d’ici qu’à résoudre une enquête. Ok mon cerveau reptilien a aussi oublié l’existence d’une enquête dès que mes capteurs visuels étaient hors service (comprendre : être comme un lapin apeuré dans le noir).

Néanmoins, il y a bel et bien une mission qui tient lieu de fil directeur et permet au scénario d’évoluer intelligemment durant l’heure et de crédibiliser l’aventure entière. La compréhension de ce scénario est importante et vous permettra aussi de faire de bons choix et d’avancer efficacement d’énigmes en énigmes.  Nous n’en attendions pas moins d’une enseigne qui s’inspire du cinéma !

Un escape game qui va au-delà de la peur

Les énigmes présentes dans cet escape game sont stimulantes. Certaines sont assez simples et efficaces, ce qui est souvent le cas dans les salles horreurs, mais d’autres sont plus subtiles et demandent un peu d’analyse. Il faudra donc réussir à mettre de côté sa peur pour avancer.

Un point positif de ce jeu mais ce ne sera pas le plus important : les décors de la salle majeure du scénario m’ont procuré un petit effet wahou. Cette décoration nous a définitivement plongé dans le scénario et servait en plus de support à une énigme intéressante.

Une expérience immersive à part entière

Oui, il s’agit d’un escape game, mais le travail sur le son, les interactions et l’originalité du décor démarquent particulièrement cet escape game des autres aventures « frissons » que nous avions vécus. Initialement, je n’étais pas spécialement amatrice des escape games horrifiques, mais les excellents scénarios comme La Chambre du Psychopathe me rendent assez fan de ce genre d’expériences immersives !