Un groom ouvre une porte en montre un monstre à l'intérieur d'une pièce
  • mélange unique de science-fiction et d’horreur dans un vaisseau spatial
  • deux niveaux d’horreur disponible
  • beaucoup d’intensité
  • peu d’énigmes

La chambre du parasite de The Hostel est un escape game qui intrigue. Pourquoi ? Pas de serial killer, pas de boucher, pas de fantôme, monstre, grand-mère folle… Non, vous allez devoir faire un voyage dans l’espace, entrer dans un vaisseau et vivre un savoureux mélange d’horreur et de SF. Original !

Une salle d’horreur ou d’horreur +++ ?

Eh bien, cher.e Voyageur.se de l’Espace, c’est une salle assez effrayante, mais si vous êtes vraiment un.e mordu.e de la peur, un.e accro à l’adrénaline, un.e fifou des cris d’angoisse, vous pouvez les contacter pour demander une version encore plus angoissante. Auparavant, la version méga-horrifique-de-la-mort n’était proposée qu’aux événements, mais vous voilà chanceux.ses, vous pouvez à présent y accéder. Mais attention, le prix de la réservation sera légèrement plus cher !

Dans cette version optimisée, vous vivrez donc plus d’interventions, vous subirez davantage de moments où l’équipe sera séparée et vous devrez faire preuve de plus de courage…

Nous avons vécu cette version… vécu ou subi, hein ! Il y a de véritables moments de stress (surtout quand on te course et que tes coéquipiers n’ouvrent pas tout de suite la porte…) et on n’a clairement pas regretté cette version ! Si vous connaissez les autres escape games de The Hostel, sachez qu’ils mettent La Chambre du Parasite au même niveau que La Chambre du Marionnettiste, mais en dessous de la Chambre du Psychopathe et de la Chambre des Jumeaux Maléfiques. Mais comme tout est subjectif, j’ai eu la sensation que la Chambre des Jumeaux était beaucoup plus soft. Tout dépend aussi de qui va devoir aller se frotter au parasite…

 

Moins d’énigmes et plus d’aventure

Durant votre session, vous ne vous ennuierez pas : c’est vraiment intense, notamment à cause de la présence du parasite qui rôde et qui vous fait savoir qu’il est là, le sacripant ! Vous en sortirez excité.e.s à vous raconter vos souvenirs, c’est à ne pas en douter. Néanmoins, si on prend le temps de repasser l’escape game dans sa tête, une fois en sécurité dans son appartement, on réalise qu’il n’y avait pas beaucoup d’énigmes. C’est en effet souvent le cas pour les escape games d’horreur. La cause ? Peur = pas de cerveau !

Il y a quelques énigmes très sympathiques en début de jeu, puis plus le danger s’intensifie, plus les énigmes laissent la place à la fuite ou à des défis de courage. Je les appelle comme ça parce que, bon, j’ai dû me coller au premier défi, ayant perdu un chifoumi.

Un autre aspect nous a un peu surpris : l’équipe est hyper dirigée pour nous indiquer ce que nous devons faire. Nous avons très peu de documents à lire. Pour compenser ce manque d’informations, ce sera une voix qui nous expliquera quoi faire au moment opportun, avec parfois un bon coup de pression.

Et le vaisseau alors ?

Pour celles et ceux qui ont connu l’escape game Mission Space Pirates chez The Room aux alentours de Bordeaux, vous reconnaîtrez les anciens décors. Mais il s’agit ici d’une deuxième vie, tout a été bien retravaillé. Bon, déjà, The Hostel s’est donné un malin plaisir à rajouter la présence dégueu du parasite sur les murs, et les salles ont été réagencées. Dans l’ancien escape game, les espaces pouvaient être plus grands, ici vous vous déplacerez (courrez) entre de petits espaces.

Ne vous inquiétez pas si vous êtes une grande équipe : nous l’avons joué à 5 et nous n’étions pas spécialement gênés. Parfois, nous étions certes collés, mais comme il y a peu d’énigmes, vous ne passerez pas spécialement une heure derrière vos coéquipier.e.s à attendre que d’autres résolvent l’énigme… Vous serez de plus parfois séparé.e.s, et à ces moments-là, vous allez regretter de ne pas être en meute, je vous le dis.

Ce vaisseau comporte de nombreuses pièces à parcourir, 8 si ma mémoire est bonne. Elles ne sont pas gentiment alignées les unes derrière les autres : cette configuration peut déstabiliser, surtout quand on n’a aucun sens de l’orientation comme moi et qu’il faut fuir en courant. Panique dans l’espace.

Aussi, les pièces sont assez petites et imposent donc une sensation d’enfermement, voire d’écrasement face au danger. Vous êtes fait.e.s comme des rats de laboratoire coincé.e.s dans un labyrinthe en attendant qu’on vous implante une vilaine tumeur. Il y a peu d’échappatoire, le stress monte. The Hostel renforcera cette sensation de danger grâce à une certaine opacité des vitres.

tableau de commande d'un vaisseau spatial

Une fin de jeu sympa

Pour moi, cette expérience immersive est un mix entre un escape game classique et une « panic room » (une salle où t’es juste là pour crever). Avant de la jouer, je m’attendais à un côté escape game plus développé (c’est ce que je préfère et je ne fais pas partie des aficionados de la peur), pourtant je suis sortie de cette salle vraiment contente. C’était intense et grâce à mon équipe, on a aussi beaucoup ri. J’ai pu les engueuler parce qu’ils ne couraient pas assez vite… oui, j’étais toujours à l’arrière, bande d’ingrats ! Mais franchement, ça fait beaucoup de souvenirs très fun.

Mais ce que j’ai le plus adoré, c’est l’univers SF. Un escape game d’horreur dans un vaisseau spatial, on n’en voit jamais ! En 2018, dans ma folle jeunesse, j’ai joué une pépite chez Codex qui était un escape frisson dans un sublime vaisseau spatial. Malheureusement, cet escape game a fermé. Ici, j’étais ravie de ne pas faire un escape avec un serial killer ou le diable, comme souvent. Virginie attend une vraie salle tirée des films Alien du coup. Qui osera la réaliser ?

Il est connu que dans l’espace, personne ne nous entend crier, mais je peux vous promettre que l’un d’entre nous a fait entendre son cri à travers de nombreuses années-lumière.