Dans Aztec Catacomb, nous nous aventurons dans un magnifique temple souterrain à la recherche d’un cristal de guérison. Celui-ci qui se trouve bien sûr dans un tombeau sacré très bien caché.
Un décor d’escape game beau et immersif
Le contraste est fort lorsqu’on quitte le couloir aseptisé de Neverland pour s’introduire dans le premier espace de ces catacombes ! Le lieu est sombre, exiguë et décoré d’ossements qui font de suite penser à nos propres catacombes parisiennes. Cela promet une belle aventure dans une superbe salle ! Par contre, un élément casse un peu la magie d’entrée de jeu : nous devons regarder un film introductif sur un écran avant que l’aventure ne démarre. Dommage pour l’anachronisme…
Après une petite énigme intuitive de mise en bouche, nous rentrons rapidement dans le cœur du sujet. Nous voici dans une grande salle aztèque aux décors très soignés : du sol au plafond, on se croirait dans une construction souterraine faite de grosses pierres taillées à la main. De magnifiques statues d’Idoles habillent l’espace et apportent une atmosphère mystique. Le tout est très harmonieux, c’est un vrai régal à observer !
Pour renforcer l’immersion, Neverland a également fait un gros travail sur les sons et les lumières. Tout baigne dans une ambiance lumineuse tamisée, agrémentée par des effets magiques qui se déclenchent à des moments clé. Côté son, une musique (que l’on espère) aztèque est diffusée. Elle n’est pas très forte, mais assez présente pour participer à l’immersion.
Des énigmes variées qui feront appel à l’intuition
Les énigmes d’Aztec Catacombs font appel aux sens des joueur-se-s. D’abord à celui de l’observation pour comprendre où se trouvent les énigmes et ce qui est attendu des joueur-se-s. Il n’y a beaucoup de fouilles, mais comme il fait très sombre et qu’il y a peu de contraste de couleurs, trouver les premiers indices n’est pas commode !
Tout en s’habituant à l’obscurité, on devine progressivement qu’il faut appréhender certains éléments sous une autre perspective, par exemple en tendant mieux l’oreille ou en utilisant aussi son nez. Ainsi, on tente, on teste, on improvise et on trouve ainsi comment résoudre des énigmes qui sont au fond relativement simples lorsqu’on a saisi ce qu’on attendait de nous.
Neverland présente Aztec Catacombs comme un escape game 3.0. Entendez par là que le décor est donc très immersif et presque vivant. Il est totalement automatisé et propose quelques mises en scène cinématographiques. On ne rencontre aucun cadenas, ce qui est assez cohérent. Par contre, le scénario n’évolue pas durant le jeu, on a la sensation de résoudre des énigmes pour progresser dans l’espace comme dans n’importe quel escape game. Il n’y a pas de grandes originalités à leur niveau.
Une belle expérience malgré les bugs
Hélas, notre expérience a été ponctuée de petites déceptions qui ont terni notre partie. Au départ, l’écran a bugué durant l’introduction. Comme la game master nous a dit que cette vidéo contenait un indice pour débuter le jeu, nous avons passé nos premières minutes à attendre qu’elle la relance, ce qu’elle n’a jamais fait. Nous avons alors tenté un truc avec les seuls éléments présents dans l’espace où nous étions et nous sommes rentrées dans le temple.
Cet écran apporte des indices écrits aux joueur-se-s qui le demandent. Comme nous n’avions plus ce moyen de communication, nous avons eu des échanges oraux plus ou moins voulus avec la game master. Mais qu’on la sollicite ou qu’elle vienne vers nous d’elle-même, les indices étaient très explicites : elle nous expliquait le fonctionnement de l’énigme, donc elle nous donnait la solution.
Enfin, le sarcophage que nous sommes venues piller était déjà ouvert. Ainsi, en rentrant dans la dernière salle, nous l’avons machinalement ouvert durant la phase de fouille. Nous avons récupéré le cristal de guérison, puis nous avons vu l’énigme. Nous avons commencé à la résoudre pendant quelques secondes avant de réaliser que le mécanisme final avait aussi bugué…
Cela fait beaucoup de dysfonctionnements pour un escape game, tant au niveau de la salle que du game mastering. C’est vraiment dommage, car la salle est superbe et les énigmes plutôt sympa et diversifiées. Elle serait très agréable à jouer sans cette mauvaise gestion et la désinvolture des game masters (je vous ai parlé du bruit de l’aspirateur qu’un-e game master passait à côté durant notre session ?)