Subsiste-t-il vraiment un espoir lorsque nous franchissons la porte du laboratoire de cet escape game? La danse funèbre des zombies nous enveloppe de la promesse d’une terrible fin en Russie. En Russie ! Les premières minutes se précipitent dans la gorge du temps. Néant intellectuel ou mort cérébrale ? La salle nous résiste.
Le début d’une longue série d’escape games
Le plus difficile est la toute première étape, la première découverte, celle qui nous désigne l’esprit du jeu. Pourtant de premières propositions émergeaient : certains testent des codes, fouillent à droite et à gauche, se posent de (bonnes?) questions. Après la perte des dix premières minutes, une main presse l’interrupteur pour réclamer un premier indice. Cet indice n’était pas extraordinaire. Non puisque nous avions déjà eu cette idée. Mais nous l’avions si mal appliquée.
Oui, il s’agissait de notre tout premier escape game. Nous ne savions pas encore fouiller avec autant de minutie. Ce premier indice nous confronte donc à notre propre vigilance. Un chronomètre et des zombies ont suffi pour étouffer nos neurones. Du moins au début.
Quelle équipe pour Laboratoire Zombie ?
Docteur ès Chimie de la Pêche et moi-même se penchaient sur l’énigmatique CH3CO0H. Je levais les yeux vers quelques molécules modélisées et m’en approchais pour établir une correspondance. Courroucée, docteur ès Chimie de la Pêche bondit vers moi : « Mais Non ! CH3COOH c’est tout petit ! ». Son index et son pouce, tendus vers moi, étaient écartés de 3 centimètres. Aujourd’hui encore je médite sur la corrélation entre 3 centimètres et une molécule.
Je laissais donc le Docteur travailler sur les schémas. Cette salle regorgeait de tant de mystères ! Elle cachait en son ventre de nombreux objets que seule une fouille minutieuse révélait et d’étranges objets étaient à confier aux mains les plus agiles.
Tous les compétences pouvaient être utiles, même de la part de joueurs qui n’ont aucun atome crochu avec les chiffres. L’équilibre de ce laboratoire ensanglanté est idéal pour se familiariser avec les escape games. En effet, le principe de base est à appliquer : observation, sélection des éléments pertinents, associations et résolutions.
Une fin sans Zombie
L’heure s’écoule bien trop rapidement. Notre équipe a réclamé peu d’indices. Néanmoins le game master est très attentif et son accent russe nous a guidé avec bienveillance.
Nous terminons la partie 5 minutes et 3 secondes avant la fin. J’en fus la première surprise. Le stress ( je n’ai aucun recul face à ce genre de situation) m’empêchait de réaliser sur nous étions sur le point de conclure la quête. Je ne faisais qu’enchaîner de façon abstraite les énigmes. Prendre du recul ne m’aurait pas fait de mal.
Je dois à présent me taire car je suis à présent reliée à Fox in the Box par le secret découvert dans cette salle. Aucune chèvre ne saura me délier la langue sous la torture. Nous étions assez contentes de terminer ainsi notre première expérience. L’équipe de Fox in a Box a été très chaleureuse. Aucun doute je reviendrai dans leur tanière pour un prochain escape game, à Paris ou à Nice!