Depuis que les escape games capturent de nombreux joueurs, on ne compte plus les psychopathes qui sévissent ici et là. Escaparium est le Quartier Général d’un serial killer piégeant des corps tout frais pour Le Jeu, un projet de torture tout à fait innocent. Voici les mille et une façon de mourir à Montréal, entrez donc !
Quand la frontière entre le réel et le faux n’existe plus
Ici, à Montréal, Escaparium fait parler de lui. La cause ? Des décors de qualité. Il suffit de rentrer dans leur hall d’accueil pour comprendre cette résonance et avoir un aperçu de leur talent. Je n’ai encore jamais vu des reconstitutions d’Aliens, de dinosaures ou d’humains aussi réelles au sein de jeux d’évasion.
J’en parle souvent, je déteste les fausses jambes en mousse glissées dans une salle d’escape game pour faire croire qu’un membre traîne au sol. J’ai beaucoup d’imagination, mais ces jouets en mousse me déçoivent toujours. Enfin ! Mon cœur sadique et assoiffé de sang a été séduit pour la première fois. Oui, j’étais perturbée par les éléments présents dans la salle, comme si à tout moment « ça » allait prendre vie.
Les jeux d’évasion des psychopathes
Les énigmes de votre bourreau sont principalement linéaires et indépendantes les unes des autres. Chacune aura pour objectif de vous permettre d’avancer vers la liberté ou de mourir. Ah oui, j’ai oublié de préciser qu’il y a peu d’espoir pour vous. Au fil de l’heure, vous allez succomber.
Ne pouvant pas vous massacrer réellement, ce qui est bien dommage, Escaparium a prévu une astuce de mise-en-scène qui malheureusement ne provoque pas l’effet escompté. Le propriétaire avoue avoir essayé reproduire la sensation d’être dans le filme Décadence : « On voulait non seulement que l’énigme fait du sens dans le monde de Décadence mais surtout que les joueurs ont la sensation que leur vie est en danger, ce qui est presque impossible à faire. »
On aurait donc apprécié quelque chose de plus immersif pour représenter cette hécatombe : des malus, des handicaps à infliger aux joueurs, etc. Je pense que cette idée peut être développée pour offrir aux joueurs une véritable aventure stressante et l’impliquer d’avantage.
Oh oui du stress, mais on en veut toujours plus !
Sans surprise, cet escape game fera palpiter vos carotides. Mais on s’attendait à bien pire (même SimilieNi le dit, c’est pour dire!). Alors oui, peut-être qu’à 9h15 un samedi matin, notre rythme cardiaque était incapable de dépasser les 60 bpm.
Néanmoins, l’ambiance est oppressante et nous restons sur nos gardes entre la massue et la scie ensanglantée. L’une des maîtres du jeu nous a confié son malaise lorsqu’elle doit ranger la salle, seule, après la dernière session. Ambiance ! Vous pensez qu’Escaparium enferme ses nouveaux maîtres du jeu pour les bizuter ? En tout cas, je reste disponible pour toutes idées tordues.
Les énigmes sont insérées avec subtilité à la thématique : Le Jeu va littéralement torturer vos méninges. Encore une fois, en débriefant la salle, nous avons imaginé comment « aller plus loin » (sans couper le bras droit des joueurs, bien sûr, car un joueur manchot…). De petites modifications sur certaines énigmes pourraient la rendre tellement parfaite pour permettre aux joueurs d’imaginer la torture qu’on lui impose.
Je pense qu’après cet article, mes partenaires ne voudront plus s’enfermer avec moi.