Une expérience sur de malheureux animaux de laboratoire tourne mal et bam, un virus mutagène se répand sur Vancouver. C’est con, ça sonne fin du monde cette histoire. Et ça sent aussi très fort le mort-vivant, le vieux zombie en chairs putréfiées et en os apparents. Donc, nous allons illico chercher un antidote dans le labo où tout a commencé, car nous n’avons pas du tout envie de vivre le restant de nos jours dans un monde post-apocalyptique. Ça, non. C’est bien sur Netflix, mais dans la réalité, ça pue et c’est très désagréable d’avoir tout le temps faim.
Un laboratoire aux airs de déjà vu
Nous commençons notre aventure à l’extérieur du laboratoire. Celui-ci ne paraît pas facile d’accès, il est même très bien protégé. Les scientifiques ont clairement voulu garder caché leurs expériences secrètes. M’enfin, grâce à notre esprit de déduction aiguisé par les escape games, nous ouvrons la grille d’entrée rapidement. Tant mieux.
Tandis que nous accédons au laboratoire par la force de nos avant-bras, les bruits de zombies se font de plus en plus oppressants, signe incontestable qu’ils se rapprochent. Le laboratoire est assez banal, inutile de le décrire. Il contient bien évidemment une chambre TOP SECRÈTE, où se trouve le coffre qui renferme ce que nous sommes venues chercher. Écrire ceci ne peut être considéré comme un spoil vu que 99 % des laboratoires Zombie sont faits de la sorte, n’est ce pas ?
Malgré le son, peu d’immersion
Nonobstant sa thématique, la musique d’ambiance et ses quelques grognements de zombies, l’escape game Z Apocalypse n’est pas du tout effrayant. L’atmosphère est là, mais la décoration est trop cheap, trop plastique pour qu’on se sente oppressées durant le jeu. Seul le début qui demande donc de jouer de l’avant-bras, nous a fait nous sentir dans une aventure. Et, hormis la décoration simpliste de la salle, l’immersion fut aussi altérée par les venues du game master, qui rentrait dans la salle par la porte la plus proche pour nous apporter de l’aide (démarche qui semble courante dans le pays). Il faut dire que l’interphone avec lequel il nous donnait des infos, émettait plus de bruits que de mots audibles lorsqu’on l’utilisait, dommage.
Un escape game linéaire, classique et ardu
Certaines énigmes étaient agréables à jouer, d’autres nous ont pris un temps fou, car elles demandaient de la fouille visuelle dans un espace quasiment plongé dans le noir. De ce fait, une énigme a été particulièrement laborieuse et pas très fun, mais mise à part ce passage, les puzzles étaient intéressants et en lien avec le lieu. Nous avons donc été amené à comprendre ce qui s’était passé dans le laboratoire et y reconstituer l’antidote nous-même.
Pour cela, nous avons fouillé assez souvent, bien observé notre environnement et synthétisé un certain nombre d’informations. Nous avons été bien freinées par la barrière de la langue, mais grâce à la gentillesse de notre game master, nous avons fini l’escape game en débordant un peu sur le chrono. Il faut dire aussi que notre horloge interne n’est pas vraiment habituée au format 50 minutes.
Locked Canada : the first one
De passage à Vancouver, nous nous sommes rendues chez Locked Canada, car d’une part, l’enseigne est la première de la ville et d’autre part, elle propose Crimson Room, une salle inspirée du premier jeu vidéo d’escape room. Le game master qui nous a accueilli était très enthousiaste et très sympathique. Durant le jeu, il trouvait notre progression « extraordinaire » et « absolument génial ». Grâce à lui, nous avons découvert ce qu’était le game mastering outre-atlantique, expressif, avec beaucoup d’amusement.