piece steampunk avec cage et rouages aux murs

Le décor steampunk est très immersif et impressionnant.

Certaines énigmes semblent peu intuitives

Les marionnettistes sont-ils sains d’esprit ? Après avoir vu l’excellent film « Dans la Peau de John Malkovitch » et jouer The Puppeteer, je commence à avoir des doutes… Dans cet escape game, un célèbre marionnettiste utilise de vrais humains pour ses spectacles et encore une fois, nous voilà capturées ! On voulait un peu se détendre passivement en assistant à un spectacle guilleret, mais le destin (a.k.a. un artiste fou) en décida autrement.

Cet artiste fantasque n’a pas toujours utilisé de vrais humains. Il a d’abord commencé avec des marionnettes de bois, jusqu’à ce qu’il croise la route d’une poupée autonome douée de la parole. Oui, une poupée vivante. On vous laisse imaginer le succès qu’a pu lui apporter cet être étrange. Mais un jour, tout disparu : la poupée, l’argent, ou pour être exacte, la poupée avec l’argent, non mais quelle chipie ! Le marionnettiste a tenté de refabriquer l’objet de sa fortune, en vain. Alors, il a eu l’idée la plus ingénieuse qui soit : utiliser de véritables humains. Malin, non ?

murs steampunk avec tuyaux cuivrés

On hésite entre fascination et horreur

Ce scénario plutôt original nous laissait présager des pièces gores, où traîneraient çà et là des bouts d’humains, des couteaux de boucher ou autres outils utiles pour le travail de la chair en vue d’un remodelage en marionnettes, il n’en fut rien. Nous étions dans un univers 100% steampunk sur fond d’outils en cuivres et d’objets étranges mais, mis à part une forte densité de rouille, tout y était super clean.

De ce fait, coincées dans une immense cage d’oiseau au milieu d’un magnifique décor uchronique, nous étions plutôt à notre aise et heureuses d’être là. Mais bien entendu, il ne s’agissait pas de nous y éterniser, car d’une part, le marionnettiste allait revenir sous peu et d’autre part, la pièce dans laquelle nous étions excitait grandement notre désir d’exploration.

Ainsi après quelques manipulations demandant une certaine dose d’agilité et un peu de force, nous pûmes nous extirper de notre prison de fer forgé. De là, nous avons commencé à faire face à une difficulté que l’on retrouva tout au long du jeu : la fouille demande de trouver et d’utiliser des éléments qui semblent complément fondus dans le décor. C’est assez déconcertant et nous avons passé un certain temps à nous demander ce que nous devions faire ou comment nous y prendre pour progresser dans le jeu.

On tâtonne, on cherche, on tente

À ce moment, nous étions encore dans une partie du jeu plutôt accès manipulation. Lorsque nous entrâmes plus profondément dans le sujet et dûmes nous pencher sur l’histoire du marionnettiste, les complications s’accentuèrent pour nous. Etait-ce dû à notre fatigue accumulée ou à un souci de lisibilité des énigmes, mais nous avons dû faire appel à notre game master assez souvent pour nous orienter.

C’est peut-être là la difficulté majeure de cette salle que nous déconseillons donc aux joueurs débutants. Il y a peu ou pas d’éléments pour guider les joueurs. Ainsi, il faut non seulement trouver des objets utiles qui sont très bien dissimulés, mais également deviner à tâtons ce qu’il faut en faire, et ce, dans un univers onirique où l’incongru est aussi à envisager. Il y a également une confusion possible entre des éléments qui sont purement du décor et ceux qui cachent des mécanismes.

Par contre, la dernière partie du jeu qui nous fait rentrer dans le vif du sujet, nous a paru plus fluide, car les actions à mener étaient en rapport direct avec l’histoire.

bureau steampunk avec masque sur murs

 

Jouer The Puppeteer n’en est pas moins plaisant, car l’univers est magnifique et il est bien agréable de manipuler les beaux objets que Final Escape nous permet d’utiliser. Les fans de Steampunk en seront donc très certainement au comble du bonheur.