Mur de berlin

Une mise en espace originale
Enigmes cohérentes

Peu d’énigmes

Berlin-Est, le 9 novembre 1989. Nous n’avions pas conscience que nous allions participer à l’ouverture d’une brèche, que dis je, contribuer à la destruction de cet horrible mur qui nous divisait et que nous allions ainsi marquer l’Histoire de Berlin, de l’Allemagne et de l’Europe !

155 km de briques et de barbelés entourant Berlin Ouest, 3,6 m2 dressés vers le ciel prolongé de 2,1 m2 enfoui dans le sol, 302 tours de contrôle, 14 000 gardes et autant de fusils, 259 chiens de garde et 588 morts officiels, cela faisait plus de 28 ans que le Mur de la Honte nous glaçait et nous enrageait.

Et en ce 9 novembre 1989, le vent a enfin tourné. Arrivé au pouvoir en 1985, Gorbatchev avait des mots doux en bouche. « Perestroika » (réforme ou restructuration) et « glasnost » (transparence) résonnaient dans le monde entier et séduisaient l’opinion publique occidentale depuis quelques années. Aujourd’hui, on appelle encore cela la « Gorbymania ». Et là, côté RDA, les manifestants est-allemands viennent enfin en masse exiger que les gardes-frontières ouvrent les portes. Ces derniers attendent les ordres : tirer ou céder ?

Nous, nous n’étions pas avec les manifestants, nous étions en mission. Les services secrets ouest-allemands nous avaient engagées pour une tâche délicate : nous devions justement donner de faux ordres aux gardes est-allemand pour qu’ils ouvrent les portes. Mais avant, nous devions voler des documents secrets à Berlin-Est et les faire passer clandestinement à Berlin-Ouest… Mission à risque s’il en est !

 

vue extérieur de nuit, cabane et poubelle

 

Agir de nuit, c’est toujours plus discret

Notre aventure a commencé à la nuit tombée dans le bureau d’un officier de garde. Nous avions peur qu’il nous voit, mais nous avons vite compris qu’il ne présentait pas une grosse menace. De là, nous avons pu mettre la main sans trop de mal sur les documents que nous cherchions. Par contre, nous avons mis beaucoup plus de temps à trouver le passage secret entre les deux murs. C’était assez stressant, car durant notre recherche, nous œuvrions à découvert et nous pouvions être vues à tout moment malgré l’obscurité. Le passage était donc très bien dissimulé, ce qui somme toute, n’est pas si surprenant.

Une fois que nous avions traversé le mur, notre mission n’était pas terminée, je dirais même que le plus dur était à faire. Nous avions à trouver un moyen d’établir une communication pour nous sortir de là sans encombre, mais avec nos documents secrets. Ici, c’est notre esprit d’analyse et de synthèse qui a été mis à rude épreuve.

Comme la mission est top secret, je ne donnerai pas plus de détails. Mais vous connaissez déjà l’issue de cette histoire : un beau happy end, le « mur de la honte » est enfin tombé !

 

 

vieille cabine téléphonique

 

Se retrouver au pied du mur

Nous l’avons donc été littéralement et dans de très bonnes conditions ! L’ambiance générale de « Tear down this wall », toute teintée de nuit, plonge d’entrée de jeu dans le passé. Certes, le game mastering est fait par l’intermédiaire d’un écran et à certains moments, on voit clairement que l’on est dans des appartements aménagés, mais l’atmosphère est là et la magie opère. On voit bien que le décor a été travaillé avec un souci du détail. Les accessoires que l’on utilise sont d’époque et les différents espaces sont disposés de façon très maline et originale. Du coup, je me suis vraiment sentie vivre une aventure pimentée par une réelle progression dans l’espace.

Cela vient aussi du fait que la fouille et la manipulation sont dominants dans cet escape game. On cherchera et on utilisera toujours des objets en parfaite cohérence avec le but immédiat à atteindre. Les énigmes basées sur la réflexion seront par contre de niveau relativement difficile, car elles demanderont de varier son point de vue, d’analyser et/ou de procéder par étapes. Mais de façon générale, nous avons noté qu’il y a assez peu d’énigmes de ce type.

 

Difficile d’aller droit dans le mur dans cet escape game

Pour fluidifier les parties, l’enseigne met à disposition des joueurs une feuille mémo/mode d’emploi de la mission à accomplir afin qu’ils gardent toujours en tête les étapes de leur objectif. Cela peut être très utile pour les joueurs novices. Bien évidemment, elle la propose en deux langues : allemande et anglaise.

Le game mastering en lui-même est fait avec grand soin. Nous avons su en profiter puisque « Tear down this wall » était notre 3ème escape game d’une journée berlinoise très bien remplie ! Nous pouvons donc témoigner que notre game master nous a suivi de près et a su adapter son mastering à notre rythme, avec bonne humeur et trait d’esprit. D’ailleurs, l’escape game en lui-même contient également quelques notes d’humour ici et là que nous avons bien apprécié.