L’heure est grave : cette année, nous ne pourrons peut-être pas venir étudier à l’éminemment célèbre Académie de Fort-de-Brume. Les cancres s’en réjouiront, mais nous autres sommes venues de très loin pour pouvoir suivre les prestigieux cours de cette haute institution de la Magie. Nous ne pouvons donc concevoir que cette année soit sabbatique.
Il paraîtrait que le directeur, le professeur Grandsec, exécute chaque année un rituel très ancien et très puissant, le rituel d’Harmonie, afin que l’Académie puisse exister. Or, il vient de perdre la mémoire, le malheureux… Comme nous ne savons pas très bien où la chercher, nous avons décider d’aller au plus simple : refaire nous-même le rituel. Nous avons déjà quelques diplômes en poche, ça devrait le faire, en route pour le bureau de Grandsec !
Plus étrange que magique
Le bureau du professeur était bien évidemment régie par des charmes magiques. Grandsec devait bien se douter que son esprit allait bientôt se remplir de trous noirs, car il avait laissé traîner un long mémo décrivant les étapes qui nous permettraient d’accéder à la pièce du rituel d’Harmonie. C’était très pratique ! Nous avions aussi avec nous une tablette numérique, euh, pardon… un grimoire magique high tech, nous permettant de consulter la Gazette du jour, dont les informations furent si pertinentes que nous les avons utilisé à plusieurs reprises.
Pour accéder à la salle du rituel, nous dûmes ouvrir quelques contenants cadenassés, résoudre de petites énigmes et accomplir quelques actions, rien de très difficile. Il suffisait de savoir lire et écouter, s’adonner à quelques décryptages et le tour fut joué. Quoique quoique…
En fait, les objets étaient tellement MAGIQUES qu’à chaque résolution d’énigme, le timing de la réaction produite était singulier. Tantôt une trappe s’ouvrait au bout de 10 bonnes secondes, tantôt un son se déclenchait brusquement sans raison apparente, tantôt une lumière s’allumait alors que l’énigme était en cours de résolution. De ce fait, durant notre mission, nous ne savions pas précisément quelle action avait déclenché quel effet.
Des mécanismes fort capricieux (ou mal calibrés ?)
Que les mécanismes ne s’enclenchent pas juste après la résolution d’une énigme gâche le plaisir du jeu : cela en enlève toute la magie. D’une part, on se retrouve constamment dans l’interrogation et le doute, ne sachant pas si l’énigme est résolue, à résoudre, ou quelle était réellement la solution. D’autre part, le but même d’un mécanisme est de permettre aux joueurs de déclencher des événements, donc si l’événement ne survient pas au moment opportun, l’action n’a plus de sens et le charme n’opère pas.
C’est ainsi nous avons progressé et accompli notre mission. Les énigmes rencontrées nous ont paru assez enfantines, car nous avions juste à agir sans avoir à beaucoup réfléchir. Nous avons soit suivi les directives du mémo du directeur, soit écouté, soit observé, puis appliquer les découvertes dans la plus grande simplicité.
Certaines étaient d’ailleurs grandement facilitées par l’état de la salle. L’une d’entre elles demandaient de choisir parmi plusieurs objets de la même famille pour positionner les bons aux bons endroits. Seulement, nous avions que 3 objets à disposition (pour en sélectionner 2) et les endroits nous étaient clairement donnés… A un autre moment, nous devions placer 4 objets dans un certain ordre sur un emplacement, mais le mécanisme se déclencha avant que les 4 objets soient bien positionnés. Une histoire de nombres de puces RFID, seulement 2 puces pour 4 objets.
Théoriquement, il est possible de choisir son niveau de difficulté, Padlock propose d’adapter son game mastering. Et d’ailleurs, A la baguette peut également être joué en mode « enfant ». Nous avons dit que nous avions de l’expérience, en conséquence, la game master a abrégé notre brief de départ. C’est à peu près tout pour le niveau intermédiaire ou difficile, car les énigmes nous ont donc paru particulièrement faciles.
Un escape game ayant besoin d’un coup de neuf
La décoration en elle-même contient un bureau vraiment beau, avec une mise en lumière adaptée, mais une autre partie du jeu semble vraiment vide. Notons aussi, l’existence d’un endroit très petit qui nous parut vraiment très sympa. Nous devions y mener une action originale qui dynamise le scénario. Mais pour se faire, nous avions au préalable besoin d’un objet particulier se trouvant dans une boite cadenassée. Nous n’avons pas trouvé la clé. Au lieu de nous indiquer où la chercher, notre game master a préféré court-circuiter l’étape et supprimer ainsi ce petit plus scénaristique. Pourquoiiiii ? #tristesse
Ainsi, vous l’aurez compris, nous espérons grandement que Padlock remette cet escape game en état, car il a un fort potentiel. Scénaristiquement, il contient de très bonnes idées et les objets manipulés sont de bonnes factures. Nous apprécions aussi beaucoup le fait qu’il soit abordable par des personnes qui ne jouent pas régulièrement et des enfants.
Par contre, nous sommes tombées sur une game master peu ou pas intéressée par son travail et par une salle toute « cassée ». Dommage….