cabaret des deux mondes PRIZONERS ESCAPE GAME

Beaucoup de salles

Manque de fils conducteurs et énigmes non intuitives

Pour la petite histoire, fin 2014, c’est avec Prizoners que j’ai découvert les escape rooms et que j’ai été contaminé par ce virus insidieux. Avec mon équipe, nous étions réellement impatients de découvrir cet immense espace de 130m², d’une enseigne ayant pignon sur rue depuis très longtemps.

Je vous livre sans plus attendre le pitch officiel : “L’Agence de voyage spatio-temporel Prizoners, vous envoie à la Belle Époque  ! Paris 1911, une affaire de disparitions émeut la capitale. La célèbre détective, Emilie Duplantier, et ses limiers (vous) s’emparent de l’enquête. Arpentez les bas-fonds de Paris et dévoilez les mystères du Cabaret des Deux Mondes au cours d’une aventure trépidante.”

 

En route pour 1911 !
 

De petites salles en petites salles

Cet escape game est très grand sur le papier, mais au final, il s’agit essentiellement d’une succession de petites pièces. Et bonne surprise, il y en a beaucoup ! Prizoners a fermé 2 salles pour ouvrir Le cabaret des 2 mondes et ça se sent. Par contre, nous étions une équipe de 5 et nous nous sommes souvent sentis un peu à l’étroit, comme dans une succession de couloirs et d’espace exigus. La première salle permet un peu de “paralléliser” et de séparer l’équipe en plusieurs petits groupes, mais globalement l’aventure est essentiellement linéaire. Souvent 2 ou 3 personnes résolvent une énigme avec le reste du groupe qui reste un peu en retrait… Ainsi, nous vous conseillons de la jouer dans une équipe plus réduite.

Qui dit beaucoup de salles, dit grand nombre d’énigmes. Il ne faudra pas chômer pendant vos 70 minutes de jeux. Néanmoins, j’ai trouvé les énigmes un peu répétitives, car elles utilisent plusieurs fois le même mode opératoire. Elles ne sont pas très fluides, et je n’ai pas ressenti la sensation du “mais c’était évident !” une fois que j’avais la solution d’une énigme ou d’une manipulation. Ainsi, nous n’avons malheureusement pas eu d’effet “wahou” dans cet espace game. De plus, plusieurs problèmes techniques ont un peu gâché notre expérience.

 

Une histoire que l’on perd au fil du temps

Le pitch est intéressant et il y a plusieurs effets techniques assez sympa que je vous laisse découvrir par vous-même. Mais il manque des éléments pour progresser dans l’histoire en elle-même, nous aurions souhaité que Le cabaret des 2 mondes ait un fil rouge plus présent. Nous avons plutôt ressenti que nous étions face à une longue liste d’énigmes à résoudre, ce qui est bien dommage. Après discussion avec l’enseigne et le game designer de la salle, il s’avère que la partie sonore de la room était en cours de refonte lorsque nous sommes venus. Elle apportera ce petit plus qui va permettre de garder les joueurs en haleine dans la salle, et c’est une très bonne nouvelle.

Le cabaret des deux mondes

Du fil d’Ariane aux voyages d’Alice

Le Game Mastering, qui était assuré par la voix métallique d’Ariane, nous faisait beaucoup rire à l’époque. L’intelligence artificielle nous a quittés (j’espère que sa nouvelle vie lui plaît) et c’est une certaine Alice, hôtesse de voyage temporelle, qui reprend le job. Le personnage a changé, mais le principe reste le même : Prizoners utilise une voix pré-enregistrée pour fournir les indices et créer une ambiance qui leur appartient. Personnellement, je trouve qu’Alice a un peu moins de cachet qu’Ariane, mais je trouve surtout qu’elle est parfois un peu en retard sur les indices à fournir…  Rien de bloquant, mais cela se révèle un peu frustrant sur la durée.

La difficulté de la salle est assez élevée (nous avons échoué dans notre mission à quelques minutes…) mais je pense que cela est aussi dû au manque de fluidité et aux moments où les joueurs se posent la question fatidique du “que devons nous faire maintenant?”.

Pour résumer, la salle est sympathique, mais nous attendions une expérience bien meilleure et c’est ce qui nous a déçus. Je suis certain que les différents retours qui ont été fait à Prizoners vont leur permettre d’améliorer leur salle et d’obtenir une expérience géniale, en peaufinant un peu plus les défauts remontés.