Otages escape game paris chez destination danger

Un concept d’évasion vraiment « concret »

Les décors pourraient être améliorés. Le game mastering pourrait aussi apporter une dimension supplémentaire au jeu.

A peine arrivés nous voici menottés et maltraités. Pas de brief de sécurité, de toute manière, on est ici pour mourir je pense. Nous voici jetés vulgairement dans cette… cette… cave-prison-puit… bref Valérie Damidot n’est pas passée par ici. Et maintenant on fait quoi ?

Un escape game conceptuel

Rapidement, on se rend compte que s’il n’y a pas eu de consignes de sécurité, c’est parce qu’on s’en fiche. Oubliez tout ce qu’on vous rabâche habituellement et juste, faîte-le. Certaines choses que vous ferez vous rapprochement d’une certaine forme de « réalité » comme si ce n’est pas une salle de jeu qu’il faut respecter.

Cette mise en situation sera assez intense. Non, personne ne va entrer toutes les 10 minutes pour vous frapper et vous soutirer des informations ou vous torturer pour le plaisir en vous dépeçant. Je préfère le préciser pour les esprits comme moi si imagine que chez Destination Danger le pire peut arriver. Néanmoins ce sera soutenu à cause des actions que vous allez devoir faire. Et peut-être aussi parce que les menottes m’ont laissé des marques jusqu’à 7 heures après la fin du jeu. Et peut-être deux ou trois écorchures. Et de la poussière. Ce genre de détails qui vous rappellent toute la soirée que ce jeu était très immersif et surtout vraiment amusant.

Une immersion sympa mais à optimiser

Peut-être même que je peux regretter l’absence de stress. Certes, il y a une ambiance sonore parfois glaçante mais aucun autre élément n’a permis de renforcer cette savoureuse sensation d’être emprisonné. Aussi… cette bande sonore est de moins en moins présente au fil du jeu, parfois je me sentais simplement un enfant qui joue au prisonnier.

Parmi les éléments qui nous éloignent de l’Afganistan je cite en tête de liste ces dalles de carrelages blancs qu’on rencontre au cours de l’évasion. Ah oui le sol de Destination Danger, dommage. La première salle a été soignée, il est dommage que la suite n’est pas été au cœur de la même attention.

Le game mastering pourrait aussi être amélioré pour apporter une profondeur au scénario que les joueurs vivent. Malheureusement les indices nous ont été fournis de manière trop frontales et sans immersion. En tant que prisonnière au bord de la mort, j’apprécie toujours un peu de role play ! J’espère que ce dernier aspect sera amélioré, les joueurs pourront alors vivre une expérience inédite.

Princesse paillettes, oublie tes talons

Les pièces sont vraiment étroites : il y a peu de considérations pour les prisonniers en Afganistan. Vous n’êtes pas enfermés dans Buckingham Palace, hein. Heureusement que je suis minuscule, parce que les deux grandes personnes que forment les potes d’échappement prenaient au moins 50% de la pièce. Croyez-moi, à certains moments  on a été très proche. Vous allez vous retrouver dans toutes les situations les plus improbables, alors les consignes de Destination Danger de venir en tenue de sport est réellement important. Evitez de cirer vos chaussures le jour-même.

Bon notons que je suis asthmatique et légèrement claustro : certains passages ont été l’opportunité pour moi de m’engager dans une forme de méditation vitale pour ne pas laisser place à un moment panique « PUTAIN JE VEUX SORTIR!!!! ». J’imagine que les personnes réellement claustrophobes pourraient… comment dire…. « défaillir » entre passage étroit, poussière, chaleur, proximité humaine. Pour ma part je suis assez contente d’avoir testé mes limites dans ces conditions. Par contre ne laissez pas votre Ventoline comme moi à l’extérieur, ce serait con.

Ce sont donc ces détails qui risquent réellement de vous épuiser sans que vous vous en rendiez compte.

Un souffle de nouveauté

Impossible de définir les escape games de Destination Danger. Encore une fois, Fred met en place un concept qu’il pousse au maximum. C’est clairement ce que j’aime en venant chez lui : il nous permet de sortir de nos habitudes et de chercher en nous quelque chose de nouveau.

Pour Otages ! nous avons souvent hésité à agir, pensant que l’action était forcément interdite. Les énigmes ne sont pas simplement des casse-têtes à résoudre mais véritablement une évasion à entreprendre.