alma escape game escape lab

Des énigmes qui demandent de l’implication intellectuelle

Un scénario qui évolue peu

Depuis 24h, un chaos technologique plonge les humains dans un très grand désarroi : plus d’internet, plus de réseau téléphonique. J’avoue que j’en éprouve un grand soulagement, mais c’est clairement la panique partout. Je dirais même l’hystérie collective.

Ça a commencé juste après que la voiture autonome de Sam BInge se soit scratchée. Le hacker de 18 ans, devenu célèbre après avoir créé une intelligence artificielle nommé ALMA est mort. Et apparemment depuis, ALMA communique avec les machines et aura infecté l’intégralité de la planète d’ici peu. Allons donc dans l’antre du petit génie et neutralisons ALMA avant qu’elle ne contrôle le monde entier…

 

Ta gameboy, tu lâcheras

Comme cela est possible, nous avons joué cette salle à dix joueurs, divisés en deux équipes de cinq. L’ambiance était compétitive ce soir-là et la tension électrique a été renforcée par le fait que l’on entendait clairement l’équipe adverse jouer dans la pièce voisine. Ceci n’a pas été très plaisant, vous imaginez bien.

Nous étions donc dans l’atelier d’un jeune hacker, clairement fan de jeux vidéo. Rappelons qu’il a 18 ans, et son côté ado est très présent dans la déco. Les murs sont peints à la culture « geek ». Retrouver les motifs old school de nos premiers jeux vidéo a été assez déroutant, car nous pensions que nous allions être plongés dans un univers de bidouilles informatiques sous fond d’Arduino et de résistances. FAUX !

À l’inverse, la première pièce est grande, blanche, peu meublée, si ce n’est des représentations pixelisées et de héros de jeux d’arcade qui trônent ici et là. J’essaie de prendre du recul et d’imaginer que les conceptrices distinguent les White Hackers des Black Hackers, et ont préféré un Sam Binge du côté positif de la force, contrairement à son I.A. qui est à deux bits de détruire le monde. Fort heureusement, au fil (électrique) du jeu, nous rencontrons de plus en plus de hardware, jusqu’à un petit effet wahou.

 

ALMA ESCAPE GAME
 

L’interrupteur, tu chercheras

En fait, il ne suffit pas de couper le courant pour débrancher l’I.A.. Nous devons bien sûr résoudre une série d’énigmes, mais malheureusement les premières que nous rencontrons n’ont pas de liens évidents avec le scénario. Celles-ci se présentent de façon non-linéaire, vous pourrez vous diviser en petits groupes ou travailler d’un même corps, le nombre d’énigmes n’étant pas trop grand. Leur résolution vous demandera un très bon sens de l’observation et une analyse assez poussée, ce qui participe principalement au niveau de difficulté de l’escape game. Nous vous préconisons donc de bien communiquer entre vous pour bien faire évoluer vos idées en équipe. Et de ne pas hésiter à demander au game master si vous êtes sur la bonne voie.

La seconde partie de l’escape game fonctionne de la même façon et apportera, cerise sur le computer, sa dose de manipulation. Elle est d’ailleurs beaucoup plus en cohérence avec l’histoire, ce que nous avons beaucoup apprécié. Malheureusement dans cette nouvelle zone l’espace devient assez petit et il n’est pas possible à tout le monde de pouvoir participer à la résolution des énigmes. Ce problème physique a découragé certain.e.s lors de notre jeu.

Dans l’ensemble, nous avons passé un bon moment dans cette salle : les énigmes nous ayant demandées de pas mal nous impliquer intellectuellement (oui, ok c’est le but d’un escape game). La deuxième partie de l’aventure, bien qu’ayant déplu à certains, amène une grosse dose de manipulation et un effet wahou qui ne m’ont pas laissé indifférente.

Plusieurs étages, tu graviras

Notre game master, fan d’escape games, avait déjà animé l’un de nos jeux dans une autre enseigne. Elle nous a, une nouvelle fois, accueillies agréablement. Elle s’est transformée ensuite en Darwin, une intelligence artificielle docile qui a veillé au bon déroulement de notre jeu jusqu’à une sortie dans les temps des deux équipes.

Alma, Menace 3.0 est une création d’Arcane (ex Criminal Quest) qui se trouve en 2 salles jumelles, au sein de The Escap lab, l’immeuble qui héberge des escape games sur plusieurs étages. Nous y avons déjà testé Base Militaire B-423, L’Etrange histoire d’Edward Selgorn, Dans le noir, Le secret de Laurence. Vous y retrouverez aussi Eclipse que nous avons joué au Carré Sénart, mais l’aventure est la même. De quoi avoir envie de se balader à tous les étages de ce bel immeuble.