Escape Lab permet à de nombreux créateurs d’Escape Game de proposer leur salle. La Base militaire B-423 d’One Way Escape (anciennement l’Hydre) est un incontournable de Paris (et de Lyon).
Un escape game totalement cinématographique
Et voilà qu’on dévie sur un champ lexical qui n’a rien à voir…mais si, mais si, j’insiste. Les décors sont aussi réalistes qu’un film et ils ne sont pas exagérément épurés pour ne pas laisser de fausses pistes au sein de cet escape game. Non, il y a beaucoup d’éléments qui renforcent le réalisme, mais qui ne troublent pas pour autant la résolution des énigmes. L’espace a ainsi été très bien pensée pour permettre aux joueurs d’en avoir plein les yeux et d’avancer sereinement.
Mais ce n’est pas tout, et là, on arrive à ma partie préférée. Ici, nous avons joué le premier épisode d’une saison complète de 5 opus (développé à Lyon et Paris). Dans la suite, vous retrouverez un personnage récurrent et continuerez de chercher des objets importants (cette suite est à présent disponible, toujours à Escape Lab). Le grand final sera différent en fonction des équipes qui ont pu récupérer de 0 à 4 des objets. Retrouver un univers que nous aimons, à la manière d’une série, ce que fait très bien la Lock Acdemy, est un véritable plus dans le concept de l’escape game. Permettre de surcroît au joueur de vivre un scénario adapté à ses propres performances est clairement stimulant.
On encourage totalement les initiatives des créateurs qui poussent sans cesse les limites de la narration des escape games. Alexis Moroz nous a offert d’excellents moments, ici One Way Escape y travaille avec passion et de nouvelles expériences seront à venir.
Une expérience de jeu intense
Le premier effet wahou a commencé juste avant d’entrer dans la salle. Oui, One Way Escape débute fort. En fait non, la salle de brief nous permet déjà de nous plonger dans l’univers, mais l’entrée dans les lieux remplie nos yeux d’étoiles.
Des imprévus liés au scénario renforcent non seulement l’immersion et nous stressent dès le début. C’est dommage, j’avais fait un long travail de psychanalyse pour ne plus souffrir d’attaque de panique avant 55 minutes. Loupé. Le temps n’est pas affiché, le mastering est intelligemment intégré au lieu. Même si votre équipe retrouve son calme, vous ne serez pas à l’abri de coup de pression, et ce, très régulièrement. Aussi, il y a de nombreuses manipulations, et sans surprise, totalement caméléon dans ce décor. L’une d’elle a agi sur moi, comme un petit effet wahou à la MacGyver.
Bref on oublie totalement Escape Lab, on est juste paumé dans un endroit hyper dangereux. Et le jeu peut être long, selon vos actions, vous allez peut-être devoir rester 1h30 ici. Courage, il va faire très très chaud.
Le revers d’une immersion trop importante
Tout est justifié par le scénario. Par conséquent, One Way Escape ne pouvait pas inventer une énigme labyrinthe-avec-des-boules ou rapproche-les-ronds-avec-les-chiffres-collés-sur-la-chaise. Bref, parfois les énigmes sont redondantes et il y a énormément de lecture. Bien que ce soit justifié, beau, et bien amené, il faut aimer.