A force de jouer des escape games, on commence à se faire remarquer. Et on les attire ces fous, ces psychopathes qui ne pensent qu’aux joueurs d’escape games. Oui, nous avons survécu à l’emprise du « tueur au puzzle » et à son jeu. Celui qui nous impose des choix impossibles. Toute ressemblance avec le pitch d’un scénario de film composé de trois lettres est totalement fortuite.
Donc veux-tu vivre ou mourir ?
Se coordonner et communiquer
Ce premier défi semble être une marque de fabrique chez Escape Max. Nous nous retrouvons encore une fois séparés et attachés. Il va falloir comprendre le fonctionnement de ces premières pièces sans se mouvoir dans cette jolie salle toute propre.
Ce jeu « impossible » impose d’emblée des choix importants : qui pourra bouger en premier ? Se déplacer le plus ? Et l’air de rien, vous pouvez prendre la mauvaise décision et perdre quelques secondes. Cet exercice restera toujours intéressant car assez rare. Réussir un escape game n’est pas toujours affaire de logique !
Cette séparation permet aux équipes d’être toujours occupées. Les énigmes alternent cadenas et mécanismes de façon non-linéaire.
Les 7 pêchés capitaux
Le tueur a préparé un jeu qui s’articule autour de ces grands thèmes. L’occasion pour Escape Max d’inclure des clins d’œil agréable pour certains, malaisants pour d’autres peut-être. La Paresse a été, je pense, l’énigme la plus originale et cohérente de tout le jeu.
Nous aurions peut-être aimé découvrir d’avantage l’histoire de ce serial killer. Cet escape game se contente finalement de proposer des modules en rapport avec les 7 pêchés capitaux, saupoudrés de gore, sans jouer avec la présence du serial killer. Finalement, l’escape game que nous avions joué à Victoria (oui je sais, c’est assez loin d’ici), The Cellar, avait su réellement rebondir avec son serial killer et transformer l’histoire au fil du jeu de manière très fine. Psychose est donc une bonne salle dans la thématique du gore mais nous regrettons l’absence d’histoire durant l’heure.
Il n’y aura que le final qui apporte justement cette dimension que nous recherchons. Un brin d’histoire dont vous êtes le héros, ce genre d’énigme, qui n’en est pas vraiment une, mais que j’adore réellement. Je disais donc, veux-tu vivre ou mourir ?
La recette de cet escape game
Escape Max a clairement une petite recette. En plus de séparer les compagnons d’infortune, cette enseigne d’escape game s’amuse avec la mise-en-scène. La préparation est longue. Mais étrangement, vous ne vous ennuierez pas. Au contraire ! Votre maître de torture vous emmènera dans votre salle, les yeux bandés et vous attachera, les uns après les autres.
Habituellement, je n’aime vraiment pas quand il faut se cacher les yeux avant d’entrer dans une pièce. Je n’ai jamais eu la sensation de véritablement me réveiller dans l’univers de l’escape game. Hé bien, merci Escape Max, vous me faites changer d’avis !
Nous restons les yeux bandés tellement longtemps, supportant une mise en scène glaciale, que nous oublions littéralement le hall d’accueil, Argenteuil, nos vies, nos mamans. Lorsqu’enfin nous retrouvons notre vue, nous sommes totalement dans ce nouvel univers.
Un point fort : les décors
Les pièces sont sales et réalistes. Chacune revêt son atmosphère très personnelle, mais toujours ensanglantée bien évidemment. Il faudra éviter de trébucher sur l’un des pieds sans le reste du corps. Les membres sont d’un réalisme appréciable. Touchez, n’hésitez pas, on dirait de la vrai peau. Il ne manque que l’odeur de putréfaction. Dommage.
Il y aura aussi des objets tranchants, vraiment tranchants. Je tiens à citer Virginie, qu’on ne trompe jamais : « Flûte alors ! Ils ont mis de vrais couteaux !! » Ben oui, avec quoi tu penses qu’on coupe de doigts ? Et si on considère les cris de votre maître du jeu qui vrille complètement, peut-être que vous allez penser que ceci n’est pas un jeu. Vrais couteaux = vrais morts, cqfd.
Un escape game efficace
Escape Max propose donc ici un escape game qui joue avec vos nerfs. De bonnes idées et des éléments de décoration réalistes seront présents pour vous faire frémir. Mais que les plus peureux se rassurent, vous ne finirez pas en PLS !