homme manipulant une machine
  • un univers steampunk bien rendu
  • un décor assez immersif et une machine particulièrement belle !
  • beaucoup de mécanismes
  • des énigmes de couleurs qu’on risque de mélanger
  • beaucoup de bruits durant une partie du jeu
  • le scénario de début de jeu n’évolue pas

Nous avons été engagés pour une nouvelle mission chez le mystérieux professeur Darius ! Vous le connaissez, n’est-ce-pas ? Il est renommé pour sa recherche obsessionnelle de l’Etherium, une source d’énergie infinie. A priori, il l’a trouvé, car il a disparu. Pendant que son fils part à sa recherche, nous allons la récupérer sans son appartement.

deux personnes manipulent un appareil steampunk

 

Un escape game 100% steampunk

Voici un appartement, pour le moins original, rempli de machines ! Le professeur est vraiment obsédé par son travail, car tout son mobilier est constitué d’appareils cuivrés et de rouages. C’est un décor rêvé pour toute personne fan de steampunk* !

On est donc amenés à manipuler un grand nombre de modules. Chacun permettra de récupérer un élément nous permettant d’avancer dans le jeu et donc dans les différentes salles. À certains moments, l’escape game est linéaire et nous devons agir de concert pour avancer ; à d’autres, on pourra jouer en parallèle sur différents appareils.

Mécanisation contient donc très peu de fouille, mais beaucoup de manipulations ! On observe, on analyse, on tâtonne, on progresse grâce à sa réflexion ou à sa dextérité selon les cas. C’est un plaisir de manipuler ces beaux accessoires. Par contre à un moment du jeu, chaque machine produit des sons (ou disons plutôt de lourds bruits de machines à vapeur), ce qui a rendu l’atmosphère très chargée. Cet aspect de l’escape game amplifie l’immersion du jeu, par contre, nous avons joué dans une grande cacophonie ce qui est assez dérangeant pour se concentrer… surtout quand le module d’énigmes nécessite d’écouter des consignes sonores !

Cet escape game contient donc des effets de sons, de lumières et produit pas mal de fumée ! Cela dynamise bien la partie et met le décor en valeur. Pour rendre le jeu plus immersif, les lumières sont légèrement tamisées. C’est beau, mais cela peut être plutôt contraignant pour les énigmes de couleurs. 

Toutes ces machines vous feront-elles perdre la tête ? 

Les joueurs habitués aux escape games reconnaîtront un certain nombre d’énigmes de logique, même si elles sont très bien intégrées dans leur bel habillage steampunk. Les joueurs débutants auront beaucoup plus de fils à retordre et passeront certainement du temps pour comprendre comment chaque machine fonctionne. Mais pour les aiguiller, un petit manuel très utile est à disposition des joueurs-se-s. Il ne donnera pas les solutions, bien évidemment, ne rêvez pas, c’est juste une petite aide !

Ainsi, nous trouverons que Mécanisation pourra plaire à des joueur-se-s ayant un peu d’expérience en escape game. Ils pourront se mettre au défi dans un très beau décor. Par contre, elle répond à un schéma assez classique dans lequel le scénario n’évolue pas. Nous sommes là pour récupérer un objet et nous n’apprendrons rien en cours de jeu sur le Professeur Darius, son enlèvement ou la création de l’énergie.  

De notre côté, nous avons joué la salle à sa sortie, elle a donc naturellement eu des ajustements depuis notre passage et nos retours. Nous avons pris plaisir à la jouer, mais nous avons été gênés par quelques points, comme le volume sonore trop haut de certaines machines et celui trop bas du game mastering, que nous n’entendions donc pas à certains moments. Le grand final également n’était pas aussi grandiose qu’il aurait dû l’être. Mais Black Out a dû déjà remédier à ces problèmes.  


*Mais en fait, savez-vous ce qu’est le steampunk ? C’est à la base un courant littéraire fantastique d’anticipation dont les intrigues se déroulent dans l’atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle. On cite notamment Jules Verne ou H.G. Wells comme influences majeures de ce mouvement, mais la première apparition du mot steampunk date des années (19)80. Il s’agit donc d’œuvres de science-fiction se déroulant souvent dans un présent alternatif uchronique (né de modifications d’évènement historiques), des univers parallèles ou intégrant des voyages dans le temps. 

Dans cet univers, on croise beaucoup de machines, notamment les machines à vapeur qui ont un rôle central. Des matériaux comme le cuivre, le laiton, le cuir sont principalement utilisés. Pour la tenue, on opte pour le chapeau haut de forme, les lunettes à vapeur, encore du cuir et pour mesdames, on étouffera dans un corset qui mettra sa poitrine en valeur. Car outre les aventures fantastiques de leurs héros, l’univers steampunk est aussi nourri d’une esthétique forte et très marquée.