Aimez-vous l’Histoire et surtout ses secrets ? Il paraît que le Palais des Comtes de Poitou cache les anciens appartements d’Aliénor d’Aquitaine. Et la rumeur va plus loin : il paraîtrait que s’y trouve le trésor d’Aliénor. Il est donc très tentant de chercher à s’y introduire !
Aliénor d’Aquitaine, une reine qui a marqué l’Histoire
Tout d’abord, revenons brièvement sur l’histoire d’Aliénor d’Aquitaine. Elle vécut au XIIe siècle (1122-1204), une époque où la France ne ressemblait pas du tout à ce qu’elle est aujourd’hui, et la politique (féodale) non plus. Il y avait bien un roi de France, mais les Ducs et Duchesses des régions avaient beaucoup de poids. Aliénor était duchesse d’Aquitaine, une très grosse région plutôt riche. Dans un premier temps, elle fut mariée au Roi de France (Louis XII), ce qui agrandit beaucoup le Royaume de France.
Mais il y avait trop d’écarts entre les époux, alors Aliénor trouva un moyen de faire annuler le mariage et se marie en second noce avec le comte d’Anjou qui devint rapidement aussi Roi d’Angleterre (Henry II Platagenet). La géographie politique prit donc une toute autre tournure… Le couple mena une politique active et fit beaucoup d’enfants, dans le but de faire perdurer leur règne, et même de l’agrandir.
Mais la relation bâta de l’aile lorsqu’Henry s’afficha trop avec l’une de ses maîtresses. Trahie, Aliénor mena alors une politique contre lui, notamment à travers ses enfants. D’ailleurs, certains d’eux sont très connus : Richard Coeur de Lion et Jean Sans Terre. Voici les grands traits de sa vie : elle fut reine 2 fois, vaincu 82 ans, eu 10 enfants et participa à 2 croisades. Respect !
Poitiers fut une ville importante dans la vie d’Aliénor, dont elle est devenue comtesse. Elle y passa beaucoup de temps à partir du moment où elle épousa Henry II de Plantagenet, comte d’Anjou et roi d’Angleterre. C’est d’ailleurs dans cette ville qu’eut lieu leur mariage et qu’elle fut consacrée. Elle modernisa la ville, fit construire ses remparts (qui n’existent plus) et la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul. Elle participa également à l’épanouissement des arts au sein de sa cour, lettrée, qui prônait la poésie, la musique et l’amour courtois.
Un escape game médiéval et historique
Nous débutons notre aventure au Palais des Comtes de Poitou où Aliénor vivait avec sa cour. Aujourd’hui, le lieu est devenu un musée. Nous devrons donc agir en toute discrétion puisqu’un gardien rôde pour vérifier qu’aucun intrus ne soit dans l’édifice.
Les appartements secrets de la Reine existent bien, nous les avons trouvé après une sacrée recherche ! Nous avons rarement vu de lieu aussi bien dissimulé. Avoir un œil aiguisé et une grande imagination était très important pour deviner où se trouvaient les cachettes. C’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi personne avant nous n’avait pu pénétrer dans ses appartements.
Une fois trouvées, les pièces secrètes contenaient également quelques mystères à résoudre pour parvenir au trésor. Suivant la même logique, les cachettes étaient extrêmement bien dissimulées. On se retrouve à agir très bizarrement : on scrute chaque recoin, on tâte chaque coin, mur, meuble à la recherche d’un objet dissimulé. Puis, on s’émerveille de l’ingéniosité d’Aliénor dès qu’on met la main sur quelque chose !
Des énigmes travaillées et des cachettes improbables
Nous avons beaucoup apprécié la qualité des énigmes de cet escape game. Une grande majorité d’entre elles demande une petite réflexion avant d’être résolue, ce qui est toujours très agréable. Il s’agira de confronter quelques hypothèses et de varier les points de vue. Ces énigmes sont assez classiques dans un escape game. Elles correspondent à celles qu’on rencontre dans une salle médiévale, mais ne sont pas en rapport direct avec le sujet, en l’occurrence, notre chère Comtesse d’Anjou, Duchesse d’Aquitaine et Reine d’Angleterre.
La salle contient quelques références à Aliénor d’Aquitaine, mais aussi d’autres sources qui font écho au moyen-age. Ainsi, par exemple, les fans de Camelot apprécieront aussi beaucoup la salle. Par contre, vous n’apprendrez pas grand chose sur Aliénor. On rencontre quelques infos très succinctes teintées d’humour. Mais nous ne jouons pas forcément pour apprendre des faits historiques, il y a des (vrais) musées pour cela.
La grande originalité de cette salle vient de ses cachettes complétement folles. Le jeu est truffé de planques incroyables qu’on devra trouver seul-e-s ou pour lesquelles on aura des petites indications d’emplacement. Nous avons passé tout le temps de notre partie à tantôt nous émerveiller, tantôt pester (avec humour) face à l’ingéniosité de ces espaces secrets.
Trouver le trésor d’Aliénor est un petit défi en soi
The Escape League affiche un taux de réussite pour Le Trésor d’Aliénor de 50%, même pourcentage que Il était une fois… presque. Nous avons tout de même trouvé cette dernière salle plus accessible. Le Trésor d’Aliénor nous paraît demander plus d’imagination et de réflexion pour résoudre ses énigmes.
Bien sûr, tout au long du jeu, nous sommes suivi-e-s de près par un game master très attentif. Il sait apporter des informations au bon moment pour que l’équipe garde un bon rythme quelles que soient les difficultés rencontrées. Cela permet de se sentir toujours dans le feu de l’action sans ressentir de temps mort.
Ainsi, si vous aimez la thématique médiévale ou si vous souhaitez un peu vous challenger, nous vous conseillons cette salle bien réalisée et surprenante sous plusieurs aspects !