Si l’Urbex est à la mode, la visite de cet hôpital psychiatrique abandonné était une idée mortelle. Lost Asylum, ou l’asile perdu, a fermé ses portes derrière nous avec ses souvenirs meurtriers et la folie qui rôde dans les couloirs. Sommes-nous vraiment seuls dans cet escape game?
La folie s’empare de nous
J’entre en dernier dans la sombre pièce. La vision d’horreur qui s’exhibe à moi me perturbe. Heureusement que mon équipe s’agite depuis une minute pour comprendre la situation. Nous perdons du temps avant de comprendre l’esprit malade de notre bourreau. Les ténèbres et l’agitation troublent notre réflexion.
Pas à pas, nous pénétrons dans l’antre du mystérieux meurtrier. Les ténèbres, le sang et la solitude nous étranglent de peur rapidement. Certains membres de l’équipe sombre rapidement dans la folie : les cris, les tremblements et l’effroi les empêchent de réfléchir. Pourtant, ces énigmes sont bien notre seule chance de nous échapper.
Le passé se déroule lentement au fil de nos recherches. Nous devions à présent nous glisser plus profondément dans ce labyrinthe pour découvrir toutes les horreurs de ce lieu: qui étaient vraiment les victimes?
Un des meilleurs escape games de Paris
Lost Asylum est une des meilleures salles de Paris. Il ne s’agit plus seulement de résoudre des énigmes plus ou moins difficiles pour ouvrir des cadenas. Les énigmes ne sont pas si compliquées, en fait, elles sont simples. Malheureusement, l’ambiance est si oppressante que nos neurones semblent s’éteindre les uns après les autres pour laisser place à une douce forme d’aliénation.
L’excitation de la salle m’a agité durant plus de 24 heures. Je repassais dans ma tête sans cesse les souvenirs de cette expérience immersive. Votre esprit risque d’y rester longtemps.
Cet exploit en est l’affreuse conséquence d’une immersion réellement parfaite. Et pour une fois, cette atmosphère n’est pas uniquement créée par les meubles ou une bande sonore, mais aussi par l’enjeu, les éléments perturbateurs et aussi l’équipe elle-même qui a son rôle à jouer. Un membre qui hurle n’est-il pas une merveilleuse décoration morbide? Depuis, d’autres escape games jouent avec la peur des personnes et ont peut-être détrôné Lost Aylum. Je pense notamment au Cannibale de Paris, voire même à la nouvelle salle de One Hour, l’abattoir.
Que faire quand on tremble de peur ?
Le choix de cette salle est le premier signe de notre folie. L’un d’entre nous s’est renseigné et a lu tous les articles disponibles. Double erreur : la peur (d’avoir peur) n’a cessé d’augmenter trois jours durant et le game play a légèrement été spolié. Faites-moi confiance, allez-y les yeux fermés pour profiter davantage de ce qu’offre ce jeu.
Rassurez-vous néanmoins : les énigmes sont simples, mais… difficile à résoudre. Tout est mis en place pour vous énerver, vous effrayer, vous perdre… et l’ultime énigme est de loin la plus difficile à résoudre. vous êtes prévenu! Et contrairement à sa salle sœur, Very Bad Night, le scénario ne revêt pas la même importance. Pourtant, ne le perdez pas de vue, il évolue au fil des découvertes et permet au moins de comprendre pourquoi vous allez mourir dans cette salle.
La perfection n’existe pas… sauf ici ! Mick a été impressionnant : sa capacité d’analyse est fine, il découvrira toutes vos frayeurs et jouera avec. Il contrôle le temps, les salles et vos vies. Peut-être que vous risquez de l’aimer un peu moins en sortant… s’il décide de vous laisser en vie.