La piraterie vous fait rêver ? Mmmh voyons si vous êtes capable de retrouver un trésor, bien protégé par de nombreuses énigmes. Hé bien oui, peut-être que le premier escape game du monde n’a pas été conçu à Kyoto, mais plutôt en mer par un pirate qui préférait les puzzle games au rhum. Un peu comme nous, les joueurs d’escape games.
Parcourir ce long couloir et passer devant plusieurs portes décorées en fonction de leur thème, puis enfin ralentir devant la dernière, une lourde porte de bois qui semble être abandonnée ici depuis des siècles. Nous voilà face au vaisseau fantôme. Je l’observe un peu fascinée, glissant dans certaines rêveries puis, soudain, l’arrêt cardiaque. Notre game master frappe violemment le sol de son pied au risque de se fêler le métatarse. Figés de peur, mais attentifs, nous écoutons le récit de notre aventure…
Pas si fantôme que ça !
Malgré les péripéties contées par notre maître du jeu, le vaisseau « fantôme » est vite retrouvé. Par contre, l’intérieur de la cabine du capitaine mériterait un petit coup de balais et l’intervention de l’émission « c’est du propre ». L’entrée dans les lieux a été pour ainsi dire surprenante, voire déstabilisante. Une partie de moi a été excitée à l’idée de devoir me mouvoir dans de telles conditions et une autre partie de moi, le moi pragmatique, s’est franchement demandé comment nous allions nous organiser pour y voir claire et trouver, non pas la solution aux énigmes, mais les énigmes elles-mêmes.
Pour résumer, ce début a été original et agréable, car finalement, rien n’était véritablement complexe. Et ce fut sans plan que nous naviguions d’épreuves en épreuves. Là encore, les énigmes étaient bien présentes et nombreuses.
Néanmoins, il vous faudra trouver rapidement de nombreuses inspirations/intuitions pour enclencher les premières résolutions, mais la musique d’ambiance cinématographique (que vous reconnaîtrez rapidement… sinon il faudra revoir rapidement vos classiques, jeunes mousses) vous plongera rapidement dans l’action ! Notons que celle-ci a poussé les décibels assez haut, et si cela se justifie aussi pour ce début de jeu, il peut être un poil déstabilisant.
Ça mousse dans les cerveaux
Les énigmes criblent cette cabine de pirate et il faudra vous organiser, être autonomes et/ou rapides pour débloquer dans le temps imparti ces premières épreuves à résoudre en parallèle. Il n’y aura rien de moins linéaire que cette entrée de jeu et c’est exactement ce point qui peut rendre la tâche plus complexe. Les taux de sortie avoisinent entre 20 et 35%, ce qui est relativement faible. Pourtant, si on considère chaque énigme séparément, il n’y a rien d’insurmontable : tous ces puzzles sont cohérents, logiques et bien intégrés.
Plusieurs énigmes sont aussi basées sur l’observation, et sont parfois un petit peu vicieuses mais… bien moins que la fouille nécessaire dans leur autre salle L’espion. Et comme ce n’est clairement pas le point fort de notre équipe, ceci a permis d’apporter un peu de piment à notre jeu !
Les joueurs, habitués aux escapes games se sentiront dans leur élément, car les structures des énigmes sont familières et se baseront principalement sur des associations de premier niveau. Pourtant, nous ne nous sommes pas ennuyés pour autant, l’avancée dans le jeu était fluide et agréable : à aucun moment je n’ai été victime de la « flemme de faire cette énigme » (vous savez, ce moment où vous vous dites « ah non pas ce jeu… hé Virginie tu veux venir faire ça ? »). Quelque chose porte l’équipe durant une heure, le plaisir du jeu y est présent.
Bataille d’escape games sur le pont
Nous avons joué à présent les trois salles de Clock Escape, et nous ne pouvons pas résister à l’envie de comparer ces escape games entre eux. Evidemment, Le vaisseau fantôme est moins immersif que le Temple Maudit (escape game aux multiples effets wahou) : les pièces y sont un peu petites et les décors moins impressionnants que ceux de sa petite sœur.
Les escape games Le vaisseau Fantôme et L’espion de Clock Escape font partie des premières salles avec mécanismes, ayant ouverts à Bordeaux ce qui explique une présence forte de mécanismes assez visibles. Nous aurions pu les imaginer « cachés » en fonction de la thématique de la salle. Les boutons qui rappellent tant notre siècle étaient malheureusement très visibles.
Un plaisir de retourner chez Clock Escape
J’étais terriblement impatiente à l’idée de retourner jouer dans cette enseigne d’escape game, car l’équipe que nous avions rencontré après Le temple maudit était véritablement dynamique et passionnée. L’un des gérants a de toute évidence toujours la même énergie et vous projette littéralement dans ses salles, sacrifiant régulièrement son métatarse. En bref, l’équipe est impliquée, suit parfaitement l’évolution des joueurs dans la salle, et dose relativement bien les indices, voire les non-indices.
Et cerise sur le gâteau, vous repartirez aussi, en fin de session, avec la photo de votre équipe née d’un polaroid. Ce type de souvenir est un véritable plus pour les équipes.