Le vent marin dans les cheveux, je scrutais l’horizon de l’océan. Le Titanic, solitaire paquebot, perçait tout sur son passage. Enfin … pas vraiment tout.
C’est l’histoire du bateau qui ne peut pas couler
C’est l’histoire d’un bateau incoulable, qui flotte sur les océans, et PAF l’iceberg. Maintenant votre histoire peut commencer. Votre aventure ne changera pas le dessein du Titanic, ni la survie de Leonardo di Caprio. Désolée, je sais c’est dur à encaisser.
Votre interlocuteur, qui tente de vous porter secours à distance, vous donnera un peu la température à l’extérieur (mais pas celle de l’eau, vous pourriez paniquer). Ces nouvelles apportent un peu de profondeur au scénario que vous incarnez. Ce scénario, justement, est le moteur des actions que vous menez : ce qui tombe assez bien car vous débutez dans la salle des machines.
Le niveau des casse-tête n’est pas spécialement compliqué, mais Virginie et moi-même avons tendance à être déstabilisées au Majestic. Pourtant, l’intégration des énigmes est parfaite, elles se fondent totalement dans le scénario. Il est vrai que lorsqu’il y a une grosse pancarte face à nous: « Enigme à résoudre ICI » on a plus d’aisance à trouver une réponse. Au Majestic la frontière entre « c’est une partie de l’histoire » et « il y a un truc à faire ici non? » est assez mince. C’est précisément ce qui rend la partie très immersive et pas toujours évidente.
Tout comme l’escape game l’Atlantide, il y a peu d’énigmes à résoudre ce qui laisse davantage de place à l’aventure elle-même : la recherche de solutions, le déplacement dans l’air de jeu et la coordination entre les équipes. La manipulation est assez présente dans le Titanic, et cerise sur le gâteau : elle est totalement justifiée par le contexte.
Un décor sans niveau
Parlons maintenant du meilleur de cette salle : l’immersion. Ne paniquez pas, j’évoque bel et bien les décors. Le Majestic nous avait habituées à des décors ultra réalistes au sein du volcan de l’Atlantide. Le Titanic n’est pas vague une reconstitution de bateau en plâtre et gouache. Les éléments du décor sont souvent réels, en métal, en velours, en tout ce que vous voulez, mais ça fait vrai.
Digne de la folie des grandeurs du (vrai) Titanic, le Majestic rajoute deux éléments très originaux de mise en scène. Et là vous risquez de douter : le bateau coule-t-il vraiment ? Le cerveau étant trompeur, j’ai passé 5 bonnes minutes avec un léger mal de mer en début de partie. Ça peut paraître étrange mais j’ai trouvé ça formidable !
Nous en parlions plus haut, votre soutien du jour est un homme bon qui va rester un peu sur le pont pour vous guider. La communication entre lui et vous se passe presque comme à l’époque (je crois… je n’étais pas vraiment là-bas ce jour). Bref pas de télévision HD qui s’enclenche durant la première minute avec votre chrono.
Votre game master vous enverra à la fois des informations liées à l’histoire et parfois des indices. Bon, on n’était pas toujours capable de distinguer l’un et l’autre. Mais qu’importe notre navigation était très fluide.
Titanic : une belle plongée
Il est évident qu’après un certain nombre d’escape games, on commence à trouver les énigmes un peu redondantes. Alors on se focalise davantage sur l’immersion et le game play, qui sont ce qu’il y a de plus fun et de divertissant. Dans ce cadre-là, le Majestic est le Block Buster de l’escape game : on en prend plein les yeux et on sort de la séance avec la patate.
On jetterait bien l’ancre définitivement dans une salle aussi amusante. Aucune envie de battre un temps record. « Jouer » est vraiment le maître-mot du Titanic (même si en 1912, ils ne disaient pas tous ça).