J’apercevais au loin, perçant l’épais ciel gris, de longues tours gothiques. Le château de l’étrange Comte de Dracula me fascinait. Sa laideur repoussante m’appelait au rythme d’un chant silencieux.
Il y a parfois des idées moins brillantes que d’autres. Vous avez déjà pris de mauvaises décisions dans votre vie, non?
Ma visite tourne au cauchemar. Je suis esclave de toutes les volontés de Dracula et je garde dans mes veines, le breuvage qu’il délecte tant. Dans une heure, le soleil se couchera et mon âme avec.
Dracula : une ambition risquée
L’espace d’Escape Voltaire dévoile ses surprises au fil du parcours. Si les premières salles peuvent paraître épurées, les dernières seront légèrement plus oppressantes jusqu’à la rencontre tant redoutée. Les grandes équipes se sentiront peut-être un peu à l’étroit dans certaines pièces.
Escape Voltaire est assez ambitieux pour s’attaquer à un monument de la littérature fantastique: Dracula. Certains éléments en plastique ne vous tromperont pas, néanmoins la mise en scène générale est un beau tableau d’horreurs. Avec un peu d’imagination, on pourrait se croire dans l’antre de la décomposition humaine (oui il faut quand même faire un minimum d’efforts).
Rapidement, notre petite équipe s’est donc très vite sentie concernée par la mort, le sang, les cercueils et les chauves-souris. L’équipe est divisée, chacun entendra le brief qui le concerne et vos rôles seront bien définis au sein de ce roman in real life. L’univers est présent sans pour autant être angoissant. Un bon équilibre entre tension et peur.
Encore cette première énigme hardcore
Le parti-pris des salles d’Escape Voltaire est d’imposer une énigme assez difficile dès l’entrée de jeu pour vous laisser filer ensuite vers la victoire (ou pas). La résolution des énigmes n’est pas toujours très intuitive et il faudra faire preuve d’un bon sixième sens pour débloquer des situations conflictuelles. Je suis persuadée que ce choix d’une première énigme compliquée casse simplement l’énergie volontaire des joueurs dès le début et gâche le rythme général de l’escape game.
Les grandes équipes (de 5 ou 6) risquent là encore de tourner en rond et de se faire une bouffe avec Dracula en attendant que les autres vivants terminent les énigmes. Malheureusement, certaines d’entre elles peuvent aussi être plus délicates à résoudre car les mécanismes peuvent être très (trop) précis. Quoi de plus logique, Le Comte ne souhaite pas voir sa perfusion fuir sa demeure. Blague à part, recommencer 15 fois une manipulation, dont on a compris l’aboutissement, n’est simplement pas amusant.
Un escape game qui sent le sapin
Le game mastering n’est pas parfait pour l’instant. La salle ayant été peu testée réserve toujours de bonnes surprises au game master. Par exemple : cette imposante chaîne que j’ai enlevée sans clé en gesticulant un peu (ce moment où tu te sens plus fort que le reste du monde gnak gnak).
The Rise of Darkness vous plongera dans l’obscurité d’une salle où règnent les morts.
L’immersion et l’aventure de la salle sont les points forts de cet escape game. Les énigmes ludiques restent assez classiques dans l’ensemble, ce qui permet à cette histoire d’être accessible au plus grand nombre malgré la première énigme détestable.