Cette nuit-là, nous avancions lentement dans l’épaisse jungle à la recherche de l’Arche Perdue. La légende raconte qu’un crâne de Cristal appartenant au Dieu Apocalypto pourrait donner la vie éternelle à celui qui le trouve… Adieu les anti-rides et l’huile de Jojoba !
La flore était hostile et semblait dévorer nos tissus. Les pierres impressionnantes du temple se dressaient devant nous quand enfin, nous réussîmes à ouvrir la lourde porte. Nous étions à présent encerclés par d’obscurs symboles, de mystérieux objets et un étrange tombeau…
L’escape game qui ne s’appelle pas Indiana Jones mais qui fait semblant
Une rapide imitation des films du célèbre aventurier se dresse devant nous, et j’ai dû mal à cacher ma déception. Certes, Victory Escape semble tout miser sur les décors. Le temple est bel et bien là, imposant par ses pierres qui parfois cachent de bien précieux indices. Si vous êtes des joueurs d’escape game peu expérimentés, ce que nous étions cette année-là, vous serez certainement charmés par les lieux. En effet, les décors sont un élément essentiel du game play et relativement beau. Ici, vous ne trouverez pas un seul cadenas !
Tout aurait pu être merveilleux dans cette jungle si… la salle n’avait pas été aussi petite (et franchement carré). Je sais que la déforestation de l’Amazonie est importante, mais là quand même ! On se croirait dans le square de mon quartier. Et à 6, on se bouscule un peu trop…
Les plus grandes déceptions concernent les énigmes
Cet escape game privilégie clairement la fouille et la manipulation à la déduction. Dans la plupart des escape games, j’ai pu compter 8 à 10 ensembles de « mécanismes logiques » (selon mes propres critères subjectifs, impossibles à expliquer et totalement non-scientifiques). Ici quatre. Nous sommes sortis de la salle avec cette amère sensation de frustration. Celle de ne pas avoir joué. Nous aurions aimé que la salle défie davantage notre logique.
Une faible densité d’énigmes peut ne pas être un problème si l’escape game compense cette faiblesse avec une immersion parfaite et encourage les équipes à explorer un vaste environnement. C’est ce que fait parfaitement Hominium avec sa salle Verdun 1916. Malheureusement, ici, dans l’Arche Perdue, vous n’explorerez pas véritablement votre salle de jeu.
Une salle sans cadenas, c’est bien, mais il faut que l’enseigne puisse gérer l’ensemble des mécanismes souvent fragiles face à des joueurs parfois brutaux. L’équipe précédente a ainsi démonter le mécanisme qui se trouvait derrière le message « ne pas démonter » (on sera toujours surpris par la spontanéité des joueurs!). Il marchait étrangement mal après durant notre session. Coïncidence ? Je ne crois pas.
Aussi, avant d’entrer dans la salle, le briefing est rapidement effectué dans un long couloir blanc comme neige. Difficile de se préparer et de se plonger dans l’aventure qui nous attend.
L’ARCHE PERDUE : il y avait pourtant du potentiel…
On aurait réellement apprécié une salle plus grande avec plus d’énigmes. La salle est véritablement très belle, mais trop petite. Victory Escape préfère multiplier ses salles à l’identique plutôt que de perfectionner une salle. C’est un choix.