Il y a bien longtemps, en l’An 12 avant J-C, le jeune Siptah Ier monte sur le trône à la mort de son père. Mais il a comme une intuition, il n’a pas du tout confiance en sa belle-mère, la régente. Il n’a pas eu tort, car il ne régna que 8 ans. Sentant un coup bas venir, il a fait cacher son trésor dans son tombeau, puis le maudit. C’est très malin de sa part, car plus personne ne voulut y toucher.
Nous, nous n’avons peur de rien. Nous sommes septique devant toute croyance, ainsi, savoir un trésor maudit ne nous effraie pas du tout. Piler un tombeau ne nous paraît pas être un sacrilège. Alors, lorsque nous avons trouvé où se situait le tombeau de Siptah Ier, nous l’avons profané illico !
Une rencontre fort sympathique
Dès que nous sommes entrés dans la première pièce du tombeau, le pharaon himself s’adressa à nous. Cela aurait pu être effrayant, mais à notre grande surprise, il se montra plutôt sympa et nous dit qu’il pouvait nous aider si nous en avions besoin. Vraiment détente pour quelqu’un qui a maudit son trésor !
Néanmoins, nous n’avons pas eu spécialement besoin de son aide. Les énigmes à résoudre pour atteindre son sarcophage étant largement à notre portée. Tout était très linéaire. Une énigme ouvrait un espace où se trouvait un nouvel élément permettant de résoudre une nouvelle énigme.
Au bout d’un moment, ça se corsa un peu. Il fallait agir en parallèle pour accéder à toutes les infos permettant de résoudre une énigme, qui de ce fait, était un peu plus complexe. C’est ainsi que nous avons avancé tranquillement dans notre exploration jusqu’à l’ultime récompense
Pharaon, un bon escape game familiale ?
Pharaon est donc une salle linéaire de niveau facile. On est construite suivant un modèle très classique en escape game. À intervalles réguliers, vous trouvez un document sur lequel vous vous appuierez pour résoudre une énigme. Les dessins représentés vous permettront de comprendre de quelle énigme il s’agit. Ne vous reste plus qu’à émettre des hypothèses et agir pour voir laquelle est juste.
Quasi tous les éléments présents dans la salle sont des informations utiles ou des modules d’énigmes. Ils sont élégamment incrustés dans le décor, mais cela se voit tout de même. De plus, comme il n’y a aucune évolution de l’histoire ou du scénario pendant le jeu, la salle est peu excitante lorsque l’on a une certaine expérience des escape games.
Par contre, les familles et les joueurs débutants pourront prendre du plaisir à la jouer, car elle est accessible et les décors sont plutôt beaux.
L’immersion et les mécanismes
La salle date donc de quelques années au niveau de sa structure. Par contre, elle est construite essentiellement autour de mécanismes. On rencontre certes quelques clés, mais il n’y a aucun cadenas à code. Ainsi, on est constamment en train de manipuler les éléments présents dans les pièces, ce qui rend le jeu assez dynamique.
Une petite difficulté est ajoutée par le fait que la luminosité est très réduite. Je ne vous apprendrai rien en affirmant que les tombeaux n’étaient pas alimentés en électricité. Et ça, il faudra s’y faire. Quoiqu’à un moment, il est possible qu’il y ait un petit anachronisme à ce sujet, mais je n’en dis pas plus.
En sortant de la salle, nous nous sommes dit que cette obscurité est assez pratique. Elle crée une certaine ambiance et cache aussi naturellement les petites imperfections du décor, son usure naturelle et son faux plafond constitué de dalles carrées qui ressemble aux faux plafonds de bureau. Mais c’est du détail, la salle est plutôt belle et dépaysante.
Vous aurez donc deviné que nous ne conseillons pas spécialement cette salle aux joueurs expérimentés qui n’y trouveront pas de challenge. De plus, ils seront sans doute déçus par la quasi absence de scénario et l’incohérence de se voir aider par l’entité qui a maudit son tombeau.
Par contre, les joueurs débutants et les familles pourront y découvrir les bases de l’escape game. Ils s’y amuseront très certainement, car les énigmes sont assez sympas et bien équilibrées. De plus, une salle construite autour de mécanismes fait toujours son petit effet.