La compagnie de logistique Zeno est louche. Couvrir 80 % du marché mondial des transports est quasi impossible sans intrigues, pot de vin et/ou transports de produits illicites. Mais leurs relations commerciales internationales les couvrent. Chacun y va de sa petite idée sur la question, et les rumeurs vont bon train. En tant que journalistes d’investigations, nous avons le devoir moral de nous infiltrer à l’intérieur du port commercial pour ouvrir ses conteneurs et enfin découvrir ce que Zeno trafique. S’ils contiennent bien ce que nous redoutons, nous pourrons mettre fin à un trafic ignoble mais notre mission en sera d’autant plus risquée.
Nous ouvrons la porte du premier conteneur et c’est alors que :
Et nous voilà pris au piège
Le premier compartiment du conteneur est relativement grand, et pour l’instant, il ne contient en apparence rien d’autres que ce qu’on pourrait imaginer : des caissons de transport. Quoiqu’en y regardant bien, il y a des objets louches sur le sol et des inscriptions étranges sur les murs. Mais bon, pour l’heure, l’urgence est d’ôter nos menottes.
Car, oui, nous nous sommes réveillés menottés. Quand j’écrivais que Zona est louche, en voilà déjà une preuve…. Nous ouvrons quelques casiers verrouillés pour enfin trouver la clé qui nous libérera. Et comme il n’y a personne, nous continuons notre travail d’investigation en tentant d’ouvrir la porte qui nous amènera aux autres parties du conteneur. Et c’est à partir de là que nous découvrons progressivement la vérité. C’est horrible, vraiment l’horreur. Alors, n’imaginez pas que nous sommes tombés sur du gore. Ce n’est pas ça. Dans le dépouillement d’un conteneur rempli de grands caissons, nous découvrons des accessoires et des fiches ne laissant aucun doute sur les activités les plus lucratives de Zona. Et l’être humain est capable de tout pour de l’argent, même du pire. Reste maintenant à trouver un moyen de nous échapper de là au plus vite.
Mais nous mènerons notre enquête coûte que coûte
Le Conteneur est un escape game aux allures d’aventure. Du moins, je l’ai vécu comme cela. Même si au Canada, lorsque l’on est menotté, c’est avec douceur et des systèmes de sécurité qui permettent de sortir de la pièce à tout moment, l’ambiance est quand même là, si on veut y croire. Et on est là pour jouer le jeu, n’est ce pas ?
Dans Le Conteneur, les énigmes de Cübe sont en grande partie accès sur l’ouverture d’éléments que l’on pourrait trouver dans un conteneur et de l’étude des documents que l’on pourrait trouver dans une société de transport portuaire (en excluant le trafic inhumain, on s’entend). Il y a quelques casse-têtes complètement hors-sujet mais ils sont en très petit nombre. C’est un peu dommage pour l’immersion, surtout au niveau de l’issue finale.
Par contre, les énigmes cohérentes sont très bien réalisées. On se retrouve à effectuer un travail d’analyse assez poussé des activités menées dans le conteneur en regroupant un certain nombre d’informations s’y trouvant. C’est certainement pour cette partie du jeu que Cübe considère que sa salle est de niveau difficile. Et c’est également ce qui fait tout l’intérêt de cet escape game, car il nous plonge au cœur d’une intrigue ignoble sans rien nous montrer : l’horreur est présente mais seulement suggérée.
Le conteneur est prévu pour 4 à 8 joueurs, ce qui demande de constituer un grand groupe. Cela peut être utile d’avoir plusieurs types d’intelligence pour confronter les points de vue dans la résolution de certaines énigmes complexes. Mais l’escape game est linéaire. Dans notre cas, nous étions 6 et une partie de l’équipe s’est retrouvée en second plan durant le jeu, pendant qu’une autre était au cœur des résolutions.
Ceci mit de côté, l’originalité du sujet et de certaines énigmes ainsi que l’investissement demandé dans la résolution des casses-têtes les plus difficiles, m’ont beaucoup plu.
Une enseigne d’escape game de geek
Nous avions déjà eu l’occasion de venir chez Cübe jouer La Boucherie. Une nouvelle fois, nous avons rencontré un game master passionné par son travail. Il a été très attentif à la progression de notre jeu. Ensuite, pour se décontracter après les horreurs que nous avons vu, nous avons bu un soda dans le salon de l’enseigne, aménagé en cours de récré pour geek. Et bien évidemment, nous y avons… encore joué !