Mans manipulant une fiole
  • Un escape game plaisant et classique qui saura plaire aux familles et aux équipes débutantes.
  • Une bonne répartition entre fouille, manipulation et réflexion.
  • Peut donner une impression de déjà vu aux joueur-se-s réguliers d’escape game.

Connaissez-vous la célèbre Affaire des Poisons qui ébranla la Cour de France à la fin du XVIIe siècle ?

Voici un petit résumé en images, assez éloquent :   

 

Entre 1679 et 1682, à l’époque du règne de Louis XIV, tout le monde parlait de l’Affaire des Poisons. Plusieurs personnalités éminentes de l’Aristocratie furent impliquées, jugées et condamnées. Il s’agissait d’une Chasse aux sorcières dans laquelle des diseuses de bonne aventure se révélaient être des vendeuses de poisons. Et surtout des comtesses, princesses, duchesses ou épouses éminentes empoisonnaient père, frère ou mari. Il fut aussi question de messes noires, meurtres d’enfants, fabrication de fausse monnaie. 

Bref, c’est l’histoire d’une belle hystérie collective qui a obsédé la Cour durant quelques années. Toute mort subite était suspecte et probablement causée par un empoisonnement. Alors on interrogeait sous la torture et on obtenait ainsi une belle quantité d’informations. Des femmes, principalement, furent décapitées ou brûlées vives place de la Greve. On pouvait aussi être enfermé-e à vie dans diverses forteresses du royaume ou simplement banni-e. La psychose a finalement pris fin lorsqu’il fut question de la maîtresse de Louis XIV, celui-ci préférant étouffer l’affaire…  Ambiance. 

Louis XIV nous embauche pour mener une petite enquête

Dans l’escape game « L’affaire des Poisons » nous enquêtons pour connaître le nom de l’empoisonneur. Au fil de notre progression, nous découvrons une série de correspondances, qui sont autant de preuves écrites à rapporter au Roi Soleil. Ces lettres nous permettent autant de découvrir l’histoire que d’avancer de salle en salle. Ce système assez classique de construction de scénario donne un repère aux joueur-se-s, mais les personnes qui n’aiment pas lire en escape game risquent de ne pas vraiment suivre l’histoire… 

Les décors de ce jeu sont assez contrastés et très cohérents. Ce plongeon en plein cœur du XVIIe siècle, nous amène dans un univers pieux où le profane n’est jamais loin. Intrigues de la Cour, sorcellerie et religieux, Engrenage a su bien représenter l’essence de cette époque. Les décors sont sobres, mais ils reproduisent bien leurs sujets. Néanmoins, certains espaces ne sont pas très grands, ainsi à 4 joueurs, nous nous sommes parfois gênés lors de la résolution de certaines énigmes.

Des énigmes raccords avec le thème

Dans chaque salle, on peut agir séparément pour résoudre les énigmes. Qu’il s’agisse d’une grande énigme demandant de chercher des informations dispersées ou de petites énigmes à résoudre en parallèle, si l’équipe n’est pas trop gênée par la taille de la pièce, chacun de ses membres trouvera de quoi s’occuper.

L’affaire des poisons est construit en grande partie autour de la fouille physique et de l’observation. Certaines cachettes sont assez vicieuses, d’autres tellement obvious qu’il y a un grand risque de ne pas voir l’objet qu’on recherche, et ça marche ! Les personnes fortes en fouille vont donc être bien occupées durant la partie.

L’escape game compte également quelques manipulations qui demandent de la patience et de la réflexion. On en retrouve régulièrement, lors d’étapes cruciales pour avancer dans le jeu. Une discussion commune ne sera pas de trop lors de ces phases, où l’échange des points de vue semble tout indiqué ! 

fleur blanche sous une cloche en verre

Un escape game classique et familiale 

Assez conventionnel dans sa forme, « L’Affaire des Poisons » nous semble une aventure sympa à vivre en famille ou entre amis lorsqu’on débute les escape games. Les énigmes de réflexion seront des petits challenges à résoudre en équipe. De plus, offrant des univers très différents, les différentes salles sauront surprendre. Par contre, les joueur-se-s réguliers auront sans doute une impression de déjà-vu, tant au niveau du scénario, des décors que des énigmes. Elles sont plaisantes à résoudre, mais rentrent dans un cadre très classique.