Vous n’allez pas le croire, mais je me suis encore fait kidnapper par un serial killer. Mon psy hoche sagement la tête quand je lui raconte ce nouvel évènement traumatisant. Il n’a pas l’air d’y croire… Pourtant c’est vrai. J’ai, cette fois-ci, été la victime du Forgeron.
Ce tueur-là ferait frémir n’importe qui. Il laisse ses victimes entre le froid du métal et le feu de la braise : il ne cesse d’inventer et de forger de nouvelles armes qu’il « teste » sur des innocents. Je l’entendais cogner et cogner sur celle qu’il me destinait.
Puis un jour, Virginie est apparue au pied de l’escalier que je ne pensais plus jamais remonter.
Tueur vicieux, fouille vicieuse
Ce escape game cauchemar met à rude épreuve ses nerfs, car il va falloir fouiller. Beaucoup fouiller. Aucun doute, le concepteur de la nouvelle salle de l’Antichambre, Christophe Corizia, déborde d’imagination lorsqu’il s’agit de cacher de petits éléments, indispensables pour se rapprocher de la sortie. Et à deux victimes, le défi était encore plus grand : tenter de résoudre une énigme avec ce qu’on avait sous la main, ou chercher encore un éventuel objet manquant pour nous aider ? Le chrono avance ses secondes sur le fil de nos vies, et la pression nous incitait, à tort, de tenter de résoudre l’énigme en cours. Il était difficile de savoir précisément si nous avions tous les éléments pour comprendre l’énigme.
Si votre équipe est formée de nombreux joueurs, vous pourrez à la fois réfléchir et chercher encore. Un plus non négligeable !
Cette salle est donc extrêmement formatrice si vous voulez progresser en fouille. En 150 escape games, j’ai fait quelques progrès, mais Forge a démontré que j’ai encore tout à apprendre. Oh maître forgeron, merci pour cette illumination de braise.
Un escape game qui dénote
Forge se démarque des autres salles de l’Antichambre. Cette enseigne a l’habitude de proposer des salles vraiment classiques dont certaines ne sont pas vraiment à recommander. Forge est un escape game différent : ce scénario créé par un membre fidèle de l’Antichambre apporte un peu de fraîcheur à l’enseigne.
Contrairement à ses sœurs, cette salle propose une variété d’énigmes qui se fondent, comme le métal, dans le décor. Les énigmes sont plus discrètes et intégrées à l’univers et au scénario. Parfois, ces énigmes seront même un peu trop intégrées au décor : l’équipe pourrait ne pas savoir quoi actionner. Tout n’est pas parfaitement intuitif ou évident, mais c’est ce qui augmente la difficulté de la salle.
Pour ceux qui se posent la question, je préfère lever le voile du doute immédiatement : cette salle ne fait absolument pas peur. L’ambiance est sombre, mais rien ne traumatisera votre pacemaker.
L’antichambre, une enseigne imparfaite mais qu’on apprécie
A chacun de nos jeux à l’Antichambre de la rue Blondel, nous sortons mitigées de la salle, mais contentes de discuter avec l’équipe de game maters. Ils sont toujours souriants, toujours aussi geeks, passionnés de jeux ou de role play. Pourtant les escape games ne font pas toujours le poids en face des escape games de Paris, et c’est dommage. Le potentiel de l’Antichambre pourrait être plus important.
Forge est le jeu le plus abouti de l’Antichambre aujourd’hui. L’enseigne prépare une nouvelle salle, et nous espérons vraiment que l’enseigne continue dans la même lignée que Forge en proposant des jeux plus personnels.