bureau boisé avec bibliothèque remplie de livres
  • Système de click’n’point très bien exploité.
  • Etant autonomes, tous les joueur-se-s doivent résoudre les énigmes.
  • Tout nous a paru très fluide : l’utilisation de l’interface de communication et la construction du jeu en lui-même.
  • Attention, grand risque de cacophonie !
  • C’est un jeu d’évasion de première génération linéaire dont le scénario est peu développé, ça peut déplaire.
  • On a ouvert certains cadenas par simple déduction logique, sans résoudre les énigmes associées.

La société Leenook a mis en images « l’Équation », l’un des jeux d’évasion de la célèbre enseigne québécoise Sauve qui peut. Ce jeu est proposé à Québec et à Saint-Jean-sur-Richelieu, mais aujourd’hui, il est donc possible de le jouer chez soi !

Voici le teaser qui offre un bel aperçu de l’expérience :   

 

 

 

 

L’art de jouer ensemble, mais en toute autonomie

Pour communiquer, on utilise Veertly, qui fonctionne comme Zoom. Le Maître du jeu nous y rejoint, nous explique le fonctionnement du jeu, nous présente le scénario et nous envoie dans une salle virtuelle. On s’y croirait presque, sauf que les consignes de sécurité sont remplacées par des recommandations techniques. Et comme dans la réalité, il suivra notre parcours, intervenant si besoin. 

Derrière son écran, chaque joueur-se est autonome dans sa progression dans le jeu. Nous nous voyons via des miniatures, nous communiquons ensemble par la voix et par écrit si nous le souhaitons, mais dans les pièces, nous nous déplaçons et nous interagissons avec les éléments de façon autonome. Ainsi, tout au long de l’escape game, les joueur-se-s les plus rapides rencontrent des « stops » qui leur demandent d’attendre que les autres joueur-se-s arrivent à leur niveau avant de continuer l’aventure. Tous les cadenas sont donc à ouvrir par tous les joueur-se-s. 

Du coup côté communication, il n’est pas évident de s’écouter ! Sans parler des soucis de volume de micro ou de connexion internet instable possible, comme chacun découvre des infos librement, on peut avoir tendance à tous parler en même temps. Il faut donc bien s’organiser, sinon on tombe dans un gros brouhaha ! À 6 joueurs, nous avons débuté notre partie dans la cacophonie jusqu’à ce qu’un bon rythme soit pris, mais le début était assez chaotique. Ainsi, communiquer les infos importantes par écrit peut être une bonne solution pour avancer efficacement.   

 

salle d'escape game avec tableau

 

Un parcours sous forme de click’n’point 

Grâce à une modélisation à 360°, on se déplace virtuellement dans les pièces à des points précis. On peut varier les points de vue, s’approcher de meubles et cliquer à certains endroits pour « fouiller ». La mode de déplacement est très fluide, et comme les pièces ne sont pas très grandes, on prend vite ses repères. 

Lorsque l’on fouille, on déclenche des vidéos et l’on découvre des cadenas à ouvrir. Les vidéos simulent les découvertes des joueur-se-s, ainsi, elles montrent tout, découvertes super utiles et fouilles vaines. C’est un peu confondant en début de jeu, car on pense intuitivement que tout ce que l’on voit servira. Mais on comprend vite que l’inutile apporte plus de réalisme, ainsi que de petites touches d’humour qui dynamisent le jeu. 

« L’Équation » est un jeu d’évasion 100 % linéaire et très porté sur le cadenas. Oui, c’est un escape game de première génération classique, en cela, il se prête plutôt bien à une mise en ligne. On ouvre un premier cadenas qui nous apporte un nouvel élément pour ouvrir le cadenas suivant, etc. Mais ce n’est pas tout, la salle contient aussi quelques mécanismes. On les manipule virtuellement, via les vidéos qui évoluent au fil de nos découvertes. Lorsque l’on trouve une info ou un élément permettant d’en déclencher un, à l’endroit où une vidéo nous montrait un système bloqué, une nouvelle vidéo nous montre le même système débloqué. C’est simple et efficace, le système fonctionne très bien.      

Les énigmes sont très classiques et portées sur les maths. Ici, par de surprises, puisque ce jeu d’évasion se nomme… « L’Équation » ! Dans sa structure et son niveau de difficulté, il est clairement construit pour des équipes débutantes qui y découvriront le B.A.BA. du principe des escape games. Le scénario y est un fil conducteur qui lie les énigmes, mais le suivre n’est pas fondamental pour finir le jeu. D’ailleurs, nous avons bien été embêtés lorsqu’à la fin, le maître du jeu nous a demandé qui était l’ennemi du scientifique chez qui nous avons élucidé toutes ces énigmes !  

L’Équation se prête bien au visio 

Pour une expérience en salle, c’est un jeu que nous conseillerions qu’aux joueur-se-s débutant-e-s. Les joueur-se-s régulier-es y auraient une trop grande impression de déjà vu. Mais « l’Équation » est agréable à jouer en visio, car la modélisation de Leenok réussit à nous faire ressentir les impressions de l’escape game. De plus, le fait de le jouer à distance amène une certaine difficulté. 

Ceci dit, mieux vaut la jouer en équipe réduite, 4 joueur-se-s nous semble le nombre approprié pour pouvoir échanger sans trop risquer la cacophonie !


NB : le prix indiqué a été converti en euros.