Virginie [ OWAG ]Dans Roswell, nous voici en 1947 au Nouveau Mexique. Mary Penning, infirmière à l’hôpital de Roswell Army Air Field, était au mauvais endroit au mauvais moment : elle a disparu après être entrée dans la morgue. C’est donc là que nous allons débuter notre enquête.
Cette vidéo est tournée dans les décors de l’escape game :
Un décor travaillé et réussi : on s’y croirait
On débute donc notre jeu directement dans la morgue. Elle est très bien reconstituée et baigne dans une lumière verdâtre qui lui apporte une petite touche surannée. Une musique un peu angoissante vient compléter le tableau.
Escapepolis a rendu le lieu immersif en intégrant un grand nombre d’ustensiles d’autopsie, ainsi que des fioles en verre remplie de liquides. Il est très surprenant d’avoir à porter de main de tels objets qui, en France, sont généralement sous vitre ou collés. Par contre, a contrario, certaines portes et certains objets portent des étiquettes qui nous interdisent de les toucher.
Dans son ensemble, la salle Roswell est vraiment petite. Et que ce soit dans la morgue où une grande table prône au centre, ou plus tard, dans un endroit secret dont je ne parlerai donc pas, on a l’impression de se mouvoir dans des espaces très étroits.
Ceci étant, on y rencontre bien ce que l’on souhaite y rencontrer (voir la vidéo ci-dessus), ce qui nous donne l’impression étrange de vivre de l’intérieur un épisode X-Files. Aussi, si la petitesse du lieu n’était que le seul défaut de cet escape game, je serai très élogieuse à son sujet. Mais malheureusement, il fut l’une de nos pires expériences…
1001 contraintes et des énigmes sans queue ni tête
Avant de rentrer dans la salle, le game master nous a retenu plus de 5 minutes pour nous communiquer beaucoup trop de consignes, sur l’ordre dans lequel ouvrir certains espaces et la façon de procéder à d’autres endroits. Nous avons eu l’impression d’être prises par la main comme des enfants, et un peu spoilées sur les bords.
Une fois rentrée, comme à notre habitude, nous avons pris le temps de découvrir l’ensemble des énigmes et de nous extasier un peu sur le décor, mais cela a dû être trop long pour le game master qui nous a donné la solution de la première énigme. OH ! Puis, lorsque nous trouvions une solution, nous avions droit de sa part à un « Very goooood! » à l’américaine qui nous donnait l’impression d’être flattées comme un petit chien ayant bien agi. OH OH !
Côté énigme, le jeu est linéaire et repose sur des codes à trouver pour ouvrir des cadenas. Heureusement, un mécanisme poétique vient rompre cette routine à la fin du jeu. Ceci étant, nous n’avons pas saisi la logique qui relient les énigmes, ni pourquoi nous avions autant de cadenas à ouvrir pour retrouver les traces de notre infirmière. Et mise à part une énigme à plusieurs entrées sur laquelle il était plaisant de réfléchir, nous avons trouvé les puzzles peu originaux et parfois fastidieux à résoudre.
Un bel espace de jeu mal exploité
Cet escape game dure 70 minutes qui nous ont paru 1000 ans. J’avoue que mon cerveau a abandonné le game lorsque j’ai compris en quoi consistait la dernière énigme, une fouille fastidieuse et ennuyeuse au possible. Mais nous l’avons faite, pour enfin en finir ! En sortant, Alex a explosé, si bien que le game master nous a évité tout le reste du temps où nous étions chez Escapepolis.
Mais il ne s’agit pas d’une particularité du game master ou de la salle Roswell. Dans Cosmos, nous avons eu le droit à un brief extrêmement long nous expliquant le fonctionnement d’un grand nombre d’éléments présents dans la salle. De plus, les énigmes des 3 salles que nous avons joué dans cette enseigne, nous ont paru ne pas s’enchainer logiquement ni être très bien écrite.
Ainsi, nous déconseillons vraiment Roswell et ce, à regret, car la thématique est rarement abordée et le décor est réussi. Et si vous avez été charmé-e- par la communication bien faite de l’enseigne, nous vous conseillons tout de même Cosmos qui a un décor ultra immersif et un vrai scénario qui se déploie.
