L’Etrange histoire d’Edward Selgorn est notre demeure. Chaque feuillet, notre chemin, chaque mot, notre souffle. Mais l’inachevée de notre histoire risque de causer notre perte. Dans une heure, les huissiers viendront brûler le roman suspendu.
Un escape game qui te transforme en personnages de livre
Lorsque notre game master a déroulé son brief, mes yeux ont commencé à briller. On va incarner des personnages de roman ! Je commençais à me lasser de sauver la planète d’une attaque de zombies ou fuir un méchant vilain. Nous représenterons, pour cette soirée, la poésie de personnages, voici un bon début.
La suite nous a fait voyager de livre en livre : il y aura beaucoup de lecture, mais chaque mot à son importance pour comprendre l’univers ou plutôt les univers. D’ordinaire, je n’aime pas lire durant un escape game, mais dans ce contexte, comment faire autrement ? L’étrange histoire d’Edward Selgorn vous accompagnera à travers plusieurs aventures : n’est-ce pas de là que vient l’inspiration?
Des énigmes élégantes
Les énigmes sont assez bien dosées entre manipulation, observation et réflexion. Elles font appel à différents types de logique : mathématique, logique, classement, équivalence, et autres stimulations neurologiques.
Plus important encore, il y a cette touche, toujours élégante, qu’on savoure et qui nous rappelle qu’on peut encore être surprise par une salle. Sur L’Etrange histoire d’Edward Selgorn, on a clairement apprécié le changement d’ambiance lorsque nous nous attaquions à une nouvelle énigme. La musique et la lumière changent pour vous permettre de rentrer totalement dans son univers.
Aussi, la salle est assez classique, sans fioriture. Ne la croyez pas vide pour autant. Nous y avons déniché quelques éléments, bien que petits, qui ouvrent les portes d’un univers complexe. Cette salle d’escape game nous rappelle que chaque objet peut être une projection forte d’imaginaire. L’Etrange histoire d’Edward Selgorn compense un budget limité par son écriture et sa bibliothèque d’énigmes-chapitres.
L’Etrange histoire d’Edward Selgorn : simple comme une page de manuscrit
Cette salle est particulièrement intense. Les énigmes n’y sont pas particulièrement compliquées, mais relativement nombreuses surtout si vous souhaitez y jouer à deux personnages. C’était notre cas #çapiqueunpeu.
Pour nous aider à rester dans la course, les indices défilaient constamment alors même que nous étions sur la bonne voie. Il n’y a eu aucun temps mort, aucune pause. Une équipe plus grande pourrait se partager les quêtes parallèles (et nous le conseillons vivement pour gagner quelques précieuses minutes).
Je trouve dommage d’avancer sans avoir le temps de se poser quelques minutes pour juste se creuser la tête. Nous conseillons cette salle plutôt à des équipes de 3 minimum avec une petite expérience des escape games.
Cet escape game, signé Alexis Moroz, est une invitation aux Mondes. Vous ne sauterez pas de salle en salle, mais plutôt de fiction en fiction. Ces dernières seront les réceptacles de vos énigmes. Vous retrouverez le charme des escapes games premières générations, humbles, mais qui compensent par de nombreuses astuces et une poésie qui naît de l’écriture même de la salle.
Parfois on peut faire beaucoup avec peu.