Bank Escape est une fausse banque qui planque une machine à voyage dans le temps. Nous l’avons emprunté récemment, non pas pour sauver le monde, mais pour lui permettre de rester ce qu’il est. (#bonneidee?) Nous avons fait un petit saut dans le passé, et comme nous sommes à Orléans, nous sommes tombés sans surprise en plein siège de la Ville, en avril 1429.
Nous avons été téléportés la veille de l’ultime attaque des Anglais, dans le fort détenu par John Talbot, le dirigeant de l’armée anglaise himself. J’aurais bien aimé en profiter pour rencontrer la mystérieuse Jeanne d’Arc mais ce n’était pas notre mission. Nous n’avions qu’une heure pour subtiliser les plans de la bataille afin de la gagner, je n’avais donc pas vraiment le temps d’aller bavarder avec la femme la plus célèbre de France, sic.
Une salle pleine de casse-tête (et autres instruments)
Nous devions être téléportés dans le bureau de John Talbot, mais par un étrange mystère nous avons plutôt débarqué chez son homme de main, bourreau de son état. Il était assez facile de le deviner : à la lumière tamisée des bougies, nous avons découvert de nombreuses machines de torture. Et il avait du bon matos le bougre : des chaînes bien lourdes, des étaux en bois bien solides, ça doit faire mal, c’est sûr, c’est du pro.
Grande salle meublée d’éléments bruts semblant fabriqués par des artisans, pierre apparente des murs brunie par la suie, tapisseries éclairées uniquement par des bougies, c’est un vrai régal pour les yeux. La suite de l’escape game que je ne vous décrirai pas est originale, très bien cachée et d’aussi belle facture.
Une salle où il ne faudra pas chômer
Dans un premier temps, la fouille permet de comprendre que les meubles contiennent des mécanismes savamment dissimulés. Pour certains, très bien dissimulés même. Il y a aussi un grand nombre d’objets, de clés et de lettres, certains sont à porter de main, d’autres demanderont une fouille méticuleuse. Ainsi, dans Le siège d’Orléans, il faut vraiment pousser à fond ses recherches et faire autant preuve d’intuition que d’imagination.
Une bonne partie des énigmes d’analyse est portée par des textes qui nous plongent dans l’histoire, mais côté anglais, n’oublions pas. C’est un point de vue inverse à celui que l’on nous a enseigné, c’est un peu déroutant et surtout très amusant. Mais pas de panique, la présence des textes n’est pas rébarbative du tout car ils sont courts et bien calibrés. Côté manipulation, vous serez amenés à faire des choses logiques dans le contexte et à manipuler des objets crédibles pour l’époque. C’est un gros point fort pour nous dans un escape game. Il y a juste un élément qui fait « jeu » mais il arrive à un moment où l’escape game bat son plein, donc il n’enlève rien à l’immersion, selon moi.
Une salle qui nous aura donné de fils à retordre
Le siège d’Orléans est un escape game de niveau difficile, qui a été pensé pour occuper une équipe de 6 personnes. Ainsi, c’est un escape game non linéaire bien fourni en énigmes. Et d’ailleurs, à côté de celles relativement simples à résoudre, on rencontre des énigmes à étapes classiques ainsi que des énigmes qui ne peuvent être résolues qu’après une certaine progression dans le jeu. Il n’est donc pas évident de démêler tout ça en ne perdant pas de temps.
Bank Escape a donc créé un escape game généreux et immersif qui est un beau challenge. Mais il est à noter que la salle a deux niveaux de difficulté et nous étions en mode difficile. Et vous l’aurez compris, nous avons passé un excellent moment. Je félicite tout particulièrement l’enseigne pour la façon dont ils ont dissimulé les espaces cachés.
Une salle créée par une jeune enseigne d’escape game
Créée par deux passionnés, Bank Escape est une jeune enseigne à Orléans. Elle propose 2 escape games pour adulte et 2 espace games pour enfants. Chacune fait référence à l’histoire de la Ville. Ouvert en novembre 2018, « Le siège d’Orléans » propose une thématique historique mais la salle contient un compromis entre ouverture de cadenas et technologie des escape games nouvelles générations.