Virginie [ OWAG ]Comme nous avons fort apprécié les récentes missions que nous avait confiées l’agence John Doe, nous avons été ravies qu’elle fasse à nouveau appel à nos services pour retrouver l’un de ses agents mystérieusement disparu. Ce coup-ci, nous avons dû nous armer de gourdes fraîchement remplies et de crème solaire pour nous rendre dans les plaines arides d’un désert américain !
Voici le topo : dans une petite ville du Nevada, Black Rock, le shérif est une enflure de première qui vole les papiers de ses prisonniers mexicains pour les faire travailler de force dans une mine d’or officiellement fermée. L’Agent Daboville est donc parti enquêter secrètement sur cette mine, mais il ne donne plus de nouvelles depuis quelques jours…
En bon agent de John Doe, il a laissé des indices derrière lui afin qu’on le retrouve en cas de pépin. Il a aussi communiqué une info de taille : la mine est sur le point d’exploser… joie !
Un bureau de Shérif made in U.S.A.
Mais où se trouve cette maudite mine ?! Il nous fallait débuter nos recherches dans le bureau du Shérif. Et là, il n’y a aucun doute, nous étions au cœur de l’Amérique bien profonde, à la limite du Far West, une Amérique restée dans son jus malgré le passage des siècles, l’avènement des internets et le culte occidental voué aux chatons. Certes, il y a un portrait de l’actuel président américain, mais c’est à peu près tout ce que vous trouverez de notre époque. C’est désolant quand même d’être conservateur à ce point !
Après une grosse fouille parmi les objets vintages, nous avons donc retrouvé les énigmes et les bribes d’informations laissées par l’Agent Daboville. Elles nous ont conduites rapidement à la fameuse mine, qui avait bien l’air d’avoir été utilisée récemment. Dans la noirceur de la suie, nous eûmes quelques surprises plutôt lugubres et nous y découvrîmes la fameuse bombe prête à exploser. Cela nous fit bien sûr un gros coup de pression, mais rassurez-vous, elle ne fut pas si difficile à désamorcer.
Un escape game à la portée de tous
On nous avait prévenu que La Mine de Black Rock était l’escape game le plus facile de l’enseigne John Doe. Nous l’avons effectivement vérifié. La salle date de quelques années et contient des énigmes très classiques dans leurs formes et dans le fond. Ce n’est pas pour autant une salle 100% cadenas, cette mine contient un bon nombre de mécanismes, mais ceux-ci sont assez courants et relativement visibles en tant que tels, même s’ils sont intégrés dans le scénario.
Ainsi, tandis que nous conseillons plutôt La Prison de Blue Castle aux joueurs réguliers, nous imaginons très bien les joueurs débutants et les familles prendre beaucoup de plaisir à jouer cet escape game. Les énigmes demanderont un certain investissement, mais sans prise de tête. Il faudra souvent regrouper des informations éparpillées et donc d’être irréprochable lors de la fouille. Partant de là, un certain sens de la déduction est demandé tout au long du jeu, mais quelques manipulations occuperont les joueurs plus manuels.
Le petit plus de cette salle se situe dans la traversé d’un passage peu rassurant qu’il faudra emprunter malgré ses appréhensions ainsi qu’un game mastering travaillé, à la sauce John Doe. Car l’enseigne aime interagir avec ses joueurs et votre maître du jeu revêt un personnage avec lequel vous serez en contact, ce qui anime véritablement la partie.
Une thématique peu courante
S’échapper d’une prison, piller un temple sacré, croiser un fantôme ou éviter de se faire trucider par un fou sont des activités assez banales pour les joueurs d’escape game. De ce fait, plonger en plein Far West américain est plutôt rafraîchissant. Il y a bien un mélange d’époques un peu bizarre et nous ne nous attendions pas à croiser un portrait de Trump, mais qu’importe, ce détail mis à part, la salle est assez dépaysante. Âgée de quelques années, elle n’a pas le caractère très réaliste de certaines salles construites aujourd’hui, mais elle peut tout à fait plaire aux joueurs qui souhaitent s’essayer aux escapes game.
