“The World’s Largest Escape room” ! Ce slogan ne pouvait qu’attirer l’attention d’accros aux jeux d’évasion normalement constitués. Situé à environ 30 minutes à l’ouest du centre-ville d’Ottawa, ce bunker a été mis en service en 1958 pendant la guerre froide par le premier ministre de l’époque John Diefenbaker. Il faisait partie des 50 quartiers généraux d’urgence du gouvernement construits à travers le Canada et surnommés » Diefenbunkers » par les partis d’opposition. Depuis 1998, il a été transformé en musée de la guerre froide du Canada. J’étais ravi d’apprendre qu’une fois les portes du musée fermées, le lieu se transforme en jeu d’évasion !
Mais comment sommes-nous arrivées là ? Nous étions en train de suivre la dernière visite guidée de la journée du musée, lorsque nous vient une idée brillante : nous cacher dans une salle afin d’y passer la nuit. Mais à nos dépends, nous allons découvrir que ce n’est pas vraiment un musée. C’est en fait une couverture pour une organisation d’espionnage ennemie ! Comment y échapper ?
Un jeu qui fait le joli bunker
Difficile d’imaginer un décor plus authentique que celui-ci ! Un fascinant tunnel sans fin vous mènera à l’accueil du jeu. Vous aurez ensuite l’occasion de découvrir pendant votre jeu une ribambelle de pièces exposant divers objets de la guerre froide : machines à écrire, rolodex, ordinateurs massifs d’un autre âge, lits superposés, salle de crise, etc. Si vous aimez la guerre froide, vous adorerez ce lieu ! Et dans ce cas, vous devriez également venir ici pendant la journée pour visiter le musée. Mais n’importe qui sera certainement impressionné par cet environnement !
A bunker vaillant, rien d’impossible
Le gameplay est bien conçu, permettant à 12 personnes de jouer en 3 groupes, chacun suivant une succession d’énigmes différentes (avec sa propre difficulté, de « modéré » à « difficile ») pour se retrouver à la fin autour d’une grande énigme finale. Cela signifie que même si vous avez joué une fois, vous pouvez revenir pour jouer une autre piste ! Certaines énigmes font intervenir de très chouettes objets d’époque, vraiment amusant à manipuler. D’autres énigmes impliquent un peu trop de calculs à mon goût (j’adore les maths, mais les calculs font rarement les meilleurs puzzles), rappelant les premiers jours des jeux d’évasion. Notez que certaines connaissances de base sur la géographie du Canada seront nécessaires pour résoudre l’une des énigmes.
Un gamemaster qui a le bunker sur la main
Le maître de jeu a commencé par une courte et intéressante visite guidée de quelques salles. Il est ensuite resté dans le complexe pour nous aider en cas de besoin, passant d’un groupe à l’autre. Pendant le jeu, le talkie-walkie était un peu difficile à utiliser. Mais le maître du jeu n’était de toute façon jamais très loin si nous avions des questions, et il nous a guidé comme il le fallait. L’ensemble des trois groupes peut utiliser trois indices au total.
Pour gagner, il va falloir mettre du bunker à l’ouvrage
Nous étions deux dans notre groupe et avons choisi la piste la plus difficile. Nous avons réussi à la terminer à 8 minutes de la fin. Cependant, l’un des deux autres groupes n’ayant pas réussi à terminer ses énigmes, il était impossible résoudre l’énigme final. Quoi qu’il en soit, le dernier puzzle était plus une « cerise sur le gâteau » – quoiqu’une cerise bien volumineuse, dont 8 minutes n’aurait sans doutes pas suffit à venir à bout ! L’impossibilité d’aborder la dernière énigme n’était donc pas trop frustrante. Le jeu a une structure plus complexe que la plupart des escape games, donc je ne le recommanderais pas pour une première expérience d’évasion.
Dans l’ensemble, malgré ses énigmes perfectibles, le cadre de ce jeu d’évasion est l’un des plus fantastiques que j’ai jamais vu. Tout amateur de jeux d’évasion devrait donc l’avoir sur sa liste prioritaire !